La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
450 millions d’euros à l’échelle nationale. C’est le surcoût annuel dû à "cette situation absurde et des vrais dysfonctionnements dans les tarifications" explique Vincent Maillard, cofondateur de Plüm Énergie dans les colonnes de La Dépêche.
Quel est le problème ? L’option "heures pleines / heures creuses" des contrats des fournisseurs d’énergie.
Le fonctionnement est pourtant avantageux. L’abonnement chez le fournisseur est légèrement plus élevé que le tarif de base quand il s'agit "d'heures pleines". En contrepartie, "l’heure creuse" est moins chère. Cela avait pour but à l’origine de déporter en partie la consommationd’électricité en dehors des pics d’énergie.
"Il y a plusieurs années, cette offre était intéressante si l'on arrivait à déporter 30 % de la consommation sur les heures creuses", commente Frédérique Feriaud, directrice générale des services du Médiateur national de l’Energie. Cependant, en 2016, les tarifs ont augmenté. Au point où le principe de “l’heure creuse” n’est plus viable.
"Aujourd'hui, elle n'est intéressante que si 50 à 60 % de la consommation est déportée sur ces heures. Or, c’est très difficile. Les prix ont augmenté et les modes de consommation ont changé", explique-t-elle.
L’option peut-elle permettre quand même des économies ?
Toutefois, la directrice rassure : "si quelqu'un travaille à l'extérieur et baisse son chauffage dans la journée, s'il peut asservir son chauffe-eau et faire tourner ses machines à laver et son lave-vaisselle pendant les heures creuses... cela peut être intéressant."
Ne faites donc pas l’erreur de consommer en heures pleines. Il faut profiter le plus des moments où l’électricité coûte moins chère. L’option peut être économique… À condition de bien l’utiliser.