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AFPCondamnés pour fraude fiscale et de blanchiment d'argent, les époux Balkany posséderaient un véritable magot, digne des trésors les plus impressionnants. Dans le cadre de leur procès, le fisc a mené l'enquête… Et découvert l'étendue de leur patrimoine.
Les millions des Balkany : une incroyable fortune familiale ?
Une fois de plus Patrick et Isabelle Balkany ont été condamnés. Par le passé, la justice les avait déclarés coupables de fraude fiscale et les avait déchus de leur mandat rappelle France Info. Cette fois, la cour d'appel de Paris a rendu une seconde sentence le mercredi 27 mai 2020. Résultat ? Les deux époux écopent d'une peine de quatre et cinq ans de prison ferme respectivement. L'ex-maire de Levallois est sanctionné plus lourdement que son épouse. Aucun d'entre eux ne connaîtra d'incarcération immédiate.
Par ailleurs, ils ont également été condamnés à 100 00 euros d'amende, auxquels s'ajoutent 10 ans d'inéligibilité et d'interdiction de gestion d'une entreprise. Enfin, le moulin de Giverny, une des propriétés du couple, a finalement été confisqué par la justice. Ils doivent encore un million d'euros de dommages-intérêts à l'Etat, somme également associée à d'autres prévenus dont leur fils Alexandre.
Patrick et Isabelle Balkany sont riches, cela ne fait pas de doute. Pour autant, on leur reproche aujourd’hui d'avoir vécu au-dessus de leurs moyens — ou plutôt de ne pas avoir déclaré l’ensemble de ces dits moyens…
Devant les tribunaux depuis la mi-mai pour "blanchiment d’argent", "corruption" et "fraude fiscale", comme le rappelle Le Monde, les époux Balkany ont eu l’occasion de défendre leur cause. Ils ont expliqué aux juges avoir bénéficié d’importants héritages qui leur ont permis de mener grand train "sans avoir eu besoin de mettre les mains dans le cambouis". "Nous n’avons dépensés que notre argent", a assuré le maire de Levallois devant les magistrats. Le fait est, souligne Le Figaro, que Patrick et Isabelle Balkany ont tous deux hérité de sommes considérables.
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Entre 1986 et 1988, l’ancien député Les Républicains aurait, de son propre aveu, touché quelque 5 974 000 euros. D’abord en rapatriant le compte en suisse ouvert par son père, un juif hongrois engagé dans la résistance et qui a survécu à Auschwitz, puis en revendant les actions du groupe familial dont il avait hérité. Il a également annoncé avoir revendu des biens immobiliers divers pour un montant total de 305 000 euros.
Pour autant, l’une des parties les plus importantes de la fortune des Balkany viendrait – d’après le maire de Levallois, encore une fois – du cash que ses parents laissaient traîner un peu partout. "Il y avait des espèces chez mes parents et mes beaux-parents, c’était une autre époque. Mon père avait une manie : il achetait des lingots d’or. C’est vrai, j’aurais pu déclarer tout ça à la mort de mes parents, mais je ne crois pas que beaucoup de Français déclarent ce qu’il y a sous le matelas", a assené le prévenu devant les juges.
Les millions des Balkany : les autres origines possibles du "magot"
Ce trésor sur lequel sont assis les Balkany, Isabelle n’hésite pas à l’appeler le "magot", précise le site d’information de France Inter. Et, à en croire les juges d’instructions, il pourrait avoir une origine bien différente de celle racontée par le maire de Levallois.
En effet, Patrick Balkany pourrait avoir bénéficié de versements considérables à l’occasion des différents financements du RPR par des entreprises. Didier Schuller, l’ancien directeur général de l’office HLM des Hauts-de-Seine qui a été condamné en 2007, a déclaré avoir déposé "entre 7 et dix millions de francs" sur le compte suisse de l’ancien député LR, entre 1987 et 1994.
Sans compter d’autres versements, plus récents, accordés par Mohamed Al Jaber et Georges Forrest. Le premier est un promoteur Saoudien qui souhaitait construire un hôtel à Levallois-Perret et aurait versé 2,75 millions d’euros aux époux Balkany. Le second est un célèbre homme d’affaires particulièrement actif en Afrique, qui aurait versé une commission de 5 millions de dollars à l’ancien parlementaire, après son aide dans l’acquisition d’une société minière.
Parce que l’homme d’affaires n’a finalement pas acheté l’entreprise, Patrick Balkany a plaidé sa cause, expliquant n’avoir jamais reçu une telle commission. Cependant, précise France Inter, le dossier judiciaire présenterait des preuves des deux versements et le non-achat de la société n’aurait pas suffi à remettre en cause la somme offerte à l’élu de droite. Pourtant, Georges Forrest n’a pas été cité comme témoin devant le tribunal, insiste la radio.
Les millions des Balkany : propriétaires de multiples villas et d’un nombre considérable de voitures ?
Après une impressionnante enquête de longue haleine, l’administration fiscale a fini par répondre à la question : combien possèdent les époux Balkany ? D’après le fisc, leur patrimoine s’établirait à 16,5 millions d’euros. Et pourtant, ce "magot" si chère au baron et à la baronne des Hauts-de-Seine a échappé à l’ISF de 2008 à 2013, rappelle RTL.
En grande partie construite sur la pierre, la fortune des Balkany se compose de nombreuses bâtisses toutes plus luxueuses les unes que les autres. Le Moulin de Giverny, qui dispose d’une piscine de 100 m², d’un sauna et d’un terrain de tennis est un "somptueux manoir normand" estimé à 3,4 millions d’euros par le fisc. Les élus n’en ont cependant que l’usufruit.
Ils sont cependant propriétaires de la villa "Pamplemousse", installée à Saint-Martin, aux Antilles. Le fisc a évalué sa valeur à 3,7 millions d’euros, auxquels s’ajoutent de nombreux autres actifs financiers, dont le montant s’établirait à 1,7 million. Enfin, d’après l’administration, les deux époux seraient également propriétaires d’un magnifique riad à Marrakech, acheté pou r 2,75 millions d’euros. Cependant, Patrick et Isabelle Balkany ont assuré ne pas détenir ce bâtiment.
Par ailleurs, ils sont aussi titulaires d’un compte à Singapour, crédité de près de 3,8 millions d’euros et posséderaient pour 784 591 euros de mobilier. Sans oublier, bien entendu, les six voitures de luxes qui aident le couple à se rapprocher de commerces qu’ils jugent trop éloignés de leur manoir…
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