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Les recherches se poursuivent. Quasiment dix mois se sont écoulés depuis la disparition de Delphine Jubillar, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. La jeune mère de famille n’a pas donné signe de vie depuis ce laps de temps et, pour les enquêteurs comme pour la justice, les chances de la retrouver vivante sont presque nulles. Inquiétante et mystérieuse dès le départ, la disparition de la trentenaire a pris un nouveau tournant au mois de juin avec l’arrestation puis la mise en examen de son mari pour « homicide volontaire par conjoint ».
Delphine Jubillar : « Je vais l'enterrer et personne ne la retrouvera »
Cédric Jubillar nie toute implication dans l’affaire et continue de clamer son innocence. Il reste présumé innocent. Selon les informations de plusieurs médias, il devrait être interrogé le vendredi 15 octobre par les deux juges d’instruction en charge du dossier. Le principal suspect sera-t-il plus bavard que lors du premier rendez-vous, qui avait précédé sa mise en examen ? Une phrase en particulier intrigue les magistrats instructeurs, car elle aurait été prononcée peu de temps avant le début de l’affaire par un époux en colère : « Elle m’énerve, je vais la tuer, je vais l’enterrer et personne ne la retrouvera ».
Cette nouvelle audition est donc très attendue, mais elle n’a pas empêché les forces de l’ordre de poursuivre leurs investigations sur le terrain, malgré le silence de Cédric Jubillar. L’urgence depuis trois mois est de retrouver le corps de Delphine Jubillar, car ce dernier pourrait apporter de nouveaux éléments sur le déroulé de cette soirée du 15 au 16 décembre. Les enquêteurs s’interrogent désormais sur sa localisation, dans un paysage escarpé, fait de forêts, de cavité et d’anciens puits miniers. Un terrain que connaît très bien Cédric Jubillar, pour avoir fait de nombreuses promenades avec ses deux chiens depuis son installation à Cagnac-les-Mines (Tarn). Pourtant, de nombreux éléments pourraient rendre d’autant plus difficiles les recherches du corps de la disparue, alors qu’une course contre la montre est lancée…
Delphine Jubillar : son mari a-t-il pris la voiture ce soir-là ?
Au fil de leurs investigations, les enquêteurs sont arrivés à la conclusion que Delphine Jubillar aurait été tuée à son domicile, puis que son corps aurait été déplacé en pleine nuit par son mari. Un scénario rejeté par le principal suspect, mais aussi par ses trois avocats, qui dénoncent une enquête menée à charge contre leur client. Comme l’a expliqué le procureur de la République de Toulouse au moins de juin, la voiture de la jeune femme aurait changé de sens entre le soir et le matin, alors que cette dernière la garait toujours d’une manière bien précise.
Le soir du drame, Cédric Jubillar a-t-il pris la voiture, pour parcourir une dizaine, voire une centaine de kilomètres ? Il en aurait eu le temps. Comme l’explique Le Parisien, il s’est écoulé cinq heures entre le dernier message envoyé par Delphine Jubillar et l’appel de son mari aux gendarmes. Un temps assez long pour parcourir plusieurs dizaines de kilomètres… Sauf qu’un couvre-feu était alors en vigueur ce soir-là. « Le risque de tomber sur un contrôle routier ou d’apparaître dans le champ d’une caméra de vidéosurveillance semble vraiment trop élevé », écrit le quotidien francilien. Seul avec ses deux enfants, le trentenaire les aurait-il laissé seuls de longues heures, en pleine nuit ? Pour les enquêteurs, un déplacement court est à privilégier…
Delphine Jubillar : vaste gruyère et jeu de piste...
Privilégiant l’hypothèse d’un déplacement pas trop loin du domicile familial, les enquêteurs ont interrogé Cédric Jubillar sur les différents lieux où il aurait pu se rendre pour dissimuler le corps de sa femme. Selon les informations du Parisien, ils ont également interrogé des proches du trentenaire, cherchant à en savoir plus sur les lieux qu’il connaît et qui peuvent être difficiles d’accès, voire carrément escarpés. De endroits qu’il « aurait pu repérer, seul ou accompagné, au cours d’une randonnée, d’une promenade avec ses chiens, d’une partie de pêche ou dans le cadre d’un chantier ». D’après le quotidien francilien, le mari de Delphine Jubillar avait également pour habitude d’aller cherche du bois « dans les forêts alentour, pour le chauffage de son domicile ». Autant de lieux qui, s’ils n’ont pas encore été fouillés, pourraient l’être très bientôt…
Si cette piste est celle des gendarmes et des magistrats instructeurs, elle est fermement rejetée par les avocats de Cédric Jubillar. Ces derniers ont tenté de démonter un à un les différents éléments avancés par le procureur de la République après la mise en examen de leur client. Voiture garée dans le mauvais sens, téléphone éteint dans un laps de temps de plusieurs heures, comportement inadapté… Pour tous ces points, ou presque, le principal suspect a une explication. Seul le corps de Delphine Jubillar pourrait, peut-être, donner des indices sur ce qu’il s’est passé le soir du 15 décembre. Alors que de gros moyens sont déployés depuis les premiers jours pour tenter de le retrouver, une personne qui connaît bien les lieux ne se montre pas très optimiste. Interrogée par Le Parisien, elle explique : « Le sol et le sous-sol de cette commune constituent un vaste gruyère, c’est une zone particulièrement difficile pour rechercher un corps ».
Crédit photo : ©AFP