De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le 16 décembre 2020, à Cagnac-les-Mines (Tarn), Delphine Jubillar, une infirmière de 33 ans, maman de deux enfants, disparait. C’est son mari, Cédric, qui donne l’alerte : la jeune-femme serait partie promener les chiens du couple en pleine nuit, pour ne jamais revenir… Très vite, on déploie les grands moyens pour retrouver cet enfant du pays. Une enquête est ouverte, de nombreux témoins sont auditionnés. Mais les mois passent, et Delphine demeure introuvable.
En juin dernier, coup de théâtre : son mari, Cédric Jubillar, un artisan plaquiste de 34, est placé en garde à vue. Il est soupçonné du meurtre de la jeune maman, qui aurait voulu le quitter pour son amant. Lui nie : il n’a rien à voir avec la disparition de sa femme.
Mais son attitude déroute : après avoir joué, un temps, les veufs éplorés, il s’affiche, quelques semaines seulement après avoir signalé la disparition de sa femme, avec une nouvelle compagne. A l’issue de sa garde à vue, il est mis en examen pour « meurtre aggravé », à la lumière de plusieurs éléments troublants, et placé en détention provisoire.
Affaire Jubillar : des révélations inédites
Mais derrière les barreaux, le tarnais continue de clamer son innocence. Pourtant, dans cette affaire, tout semble l’accabler. Cédric Jubillar aurait par ailleurs confié à un ancien codétenu avoir tué Delphine, puis avoir brûlé son corps… A ces fins, il aurait utilisé, pour déplacer son cadavre, la voiture d’un ami.
Alors que les recherches pour retrouver le corps de la mère de famille se poursuivent, Ronan Folgoas, un journaliste du Parisien qui enquête sur l’affaire depuis ses débuts et qui a même échangé avec le suspect, vient de publier un livre, Le mystère Jubillar, dans lequel les révélations s’enchaînent.
Selon lui, Cédric Jubillar aurait eu une discussion pour le moins inquiétante avec l’une de ses voisines, quelques temps avant la disparition de Delphine. Il lui aurait parlé sans pudeur d'une mare, située à 50 mètres du domicile du couple, qui serait pour lui « un endroit idéal pour cacher un corps ».
Affaire Jubillar : « Il suffit de donner le corps aux cochons »
Les gendarmes avaient recueilli le témoignage de cette voisine aux premières heures de l’enquête, poursuit le journaliste dans son ouvrage, et le point d’eau avait été évidemment sondé, sans succès.
Ronan Folgoas a aussi échangé avec Séverine, la nouvelle compagne de Cédric, qui lui a révélé le contenu troublant de certaines conversations qu’elle aurait eues avec lui.
« Lorsque j'ai questionné Cédric sur son examen par le médecin légiste, il m'a raconté qu'il s'est fait curer le dessous des ongles et la b... Il m'a alors expliqué savoir comment faire pour effacer les empreintes. Il suffit de poncer les mains avec du papier à poncer. Dans le même registre, Cédric m'a aussi expliqué qu'il était facile de dissimuler un corps, il suffit de le donner aux cochons qui mangent tout sauf les dents », a confié cette mère de famille au journaliste.
Affaire Jubillar : La facture qui embête les enquêteurs
Depuis le début de l’affaire, le téléphone portable de Delphine Jubillar est au cœur des investigations. Car ce dernier aurait été activé pas moins de six fois la nuit de sa disparition.
Afin de savoir s’il s’agissait là d’une manipulation humaine ou d’une spécificité technique, les enquêteurs ont fait appel à des experts, censés analyser le téléphone de la disparue au plus vite, car les gendarmes s’apprêtent alors à interpeller Cédric Jubillar.
Mais le délai laissé aux professionnels pour réaliser ces expertises « urgentes », est trop court : ils ne réussiront pas leur mission. Et l’expertise sera interrompue deux semaines avant la mise en examen du mari.
Pourtant, les experts ne manqueront pas de facturer ces services 9 500 euros aux gendarmes.
Problème : le fameux téléphone serait désormais introuvable…