De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Qui seraient les gagnants en cas de hausse de la TVA ? Certainement pas les ménages, à en croire la récente étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) qui s’est penché sur la question. Car, quoiqu’en dise Bruno Le Maire, le scénario apparaît assez crédible au vu de l’ampleur des efforts fournis par l’Etat depuis les débuts de la crise sanitaire. Si pas d’ici 2022, pourquoi pas après, rappelle en effet Capital : Emmanuel Macron - si tant est qu’il soit réélu - ne sera alors pas tenu par les mêmes promesses et son éventuel successeur - ou sa remplaçante ! - non plus.
Si le gouvernement, peu importe duquel il s’agit, décide de gonfler les frais de TVA personne n’y gagnera. Du moins, personnes parmi les particuliers : l’Etat, lui, pourra renflouer ses caisses. En outre, du fait même de la nature de l’impôt, une augmentation n’aurait pas les mêmes impacts sur tous les foyers. Certains paieront mécaniquement un plus lourd tribu que d’autres…
TVA : qui doit s’inquiéter ?
L’Insee, visiblement très au fait de la réalité des débats publics, s’est donc penché sur le scénario d’une hausse de la TVA. Le scénario simulé prévoit une augmentation de trois points du taux actuel de l’impôt, lequel grimperait donc à 23 %. Au bout de trois ans, une telle mesure aurait eu un impact considérable sur le niveau de vie des ménages… Lesquels devraient perdre 0,6% de leur niveau de vie par rapport à un scénario sans hausse.
Derrière cette moyenne et avant d’en arriver là, certains foyers auront bu la tasse bien plus que d’autres. Explications.
TVA : combien paieriez-vous en cas de hausse ?
Sans grande surprise, ce sont les ménages les plus pauvres qui souffriraient le plus d’une hausse de la TVA. "Tous les indicateurs d’inégalité et de pauvreté augmentent l’année de la hausse de TVA", rappelle en effet l’Insee.
Pour les familles les plus fragiles, la TVA pèserait donc 12% en plus dans la vie du quotidien quand, pour les ménages les plus aisés, ce ne serait guère "que" 5%. Au bout de trois ans, la perte de valeur serait de 86 euros environ.
TVA : quid des ménages les plus aisés ?
En valeur absolue, cependant, ce sont les ménages les plus aisés qui seront amenés à payer le plus en cas de hausse de la TVA telle que prévue par l’Insee. La perte représente, pour eux, quelques 273 euros au bout de 3 ans. Cependant, cela reste moins douloureux que pour les ménages modestes, dont le revenu recule proportionnellement davantage. Au point d’engendrer une hausse des inégalités de 0,3%.
Par ailleurs, une telle mesure ne permettrait pas nécessairement de combler de beaucoup le trou creusé par la crise sanitaire. Les caisses ne seraient renflouées "que" de 11,7 milliards d’euros l’année suivant la hausse, précise Capital.