Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Des crédits accessibles à tous, rapidement, sans avoir à justifier ses dépenses. Pour concrétiser vos envies, les organismes de crédit à la consommation usent de fins stratagèmes pour vous appâter. Et cela fonctionne ! 26,8% des particuliers avaient en effet un prêt à la consommation en cours en 2018, selon l’Observatoire des crédits aux ménages de la Fédération bancaire française.
Adapté aux dépenses imprévues et au financement de petits et gros projets, ce type de crédit vous permet de disposer de la trésorerie de votre choix (de 200 à 75 000 euros), en fonction de vos besoins et de la nature du crédit souscrit (prêt personnel, crédit auto, travaux, conso...). Idéal pour palier un manque de cash ou pour ne pas entraver vos placements. Cela revient à avoir un élément de souplesse.
Crédit à la consommation : obtention rapide et taux attractifs
"Ces organismes mettent en avant la possibilité de faire des crédits à la consommation avec des taux attractifs (moins de 2% en général). Si aucun justificatif d’achat n’est demandé, il est toutefois nécessaire d’adresser les documents traditionnels : fiche de renseignements, pièce d’identité, bulletins de salaires, avis d’imposition, RIB…", indique Philippe Crevel, dirigeant du Cercle de l'Épargne.
Et d’ajouter : "Cela permet aux consommateurs de faire face à des dépenses imprévues ou à des petits projets, immédiatement, sans condition.Les montants demandés se situent pour la majorité en dessous de 5000 euros".
Les avantages de ce crédit sans justificatif sont présentés par les différents organismes comme nombreux : l'accès 24 h/24 à son compte, la possibilité de rembourser à son rythme et de renouveler son prêt (dans le cas d'un crédit renouvelable), des délais d'acceptation rapides si les conditions sont remplies… Toutefois, la simplicité de la communication dépasse la réalité.
Après différentes dérives et abus dans les années 90, qui ont mené de nombreuses personnes au surendettement, la législation s’est durcie avec la loi Chatel. Si celle-ci protège désormais les particuliers, selon l’économiste, "il peut arriver que certaines informations obligatoires ne soient pas suffisamment indiquées."
Crédit à la consommation : que faut-il vérifier avant de s’engager ?
Avant la souscription, l’organisme se doit de vous remettre une fiche d’information standardisée récapitulant les principales caractéristiques du crédit. Votre capacité de remboursement doit également être vérifiée. Le prêteur s’y attèle en consultant notamment le Fichier national des incidents de paiement (FICP). Si vous changez finalement d’avis, vous disposez de 14 jours calendaires après la signature pour changer d’avis.
Une fois cela réalisé, Philippe Crevel conseille d’être attentifs sur ces points :
- Le taux d’intérêt pratiqué : est-il fixe ou variable ?
- L’échéancier : il y a-t-il des pénalités possibles ?
- Conditions de remboursement : que prévoient-elles ?
Crédit à la consommation : rembourser en anticiper, réelle bonne idée ?
"Tout dépend de ce qui est prévu dans le contrat", alerte le spécialiste des questions macroéconomiques. "Certains organismes le prévoient facilement. Il faut donc vérifier si cela n’engendre pas de pénalités, car quelquefois, les compagnies font payer le crédit dans les premiers mois et le capital à la fin du prêt. D’autre part, rembourser en anticiper ne pourrait ne pas changer la donne. Cela n’est pas forcément rentable", assure-t-il.
Toutefois, si vous en avez la possibilité, empruntez sur de courtes échéances :
"La règle à ce sujet demeure la même : plus on étale, plus cela coûte cher. Cela se vérifie d’ailleurs par les taux d’intérêts. Ceux appliqués à une durée de quelques mois sont très faibles. Mieux vaut donc autant que possible réduire les échéances en fonction de vos capacités financières".
Et de conclure : "Quoi qu’il en soit, évitez d’accumuler un grand nombre de prêts et crédits à la consommation : c’est là d’où vient le danger. Ils peuvent aboutir à une incapacité de remboursement et donc de surendettement."