
Ce vendredi 14 mars, Météo France a placé 30 départements en vigilance pour neige-verglas dont 3 départements en alerte orange. Découvrez-les au sein de notre diaporama.
En octobre 2024, l'association de défense des Océans Bloom dévoilait la présence de mercure à des taux élevés dans plus de la moitié des boîtes de thon analysées. Relayée ensuite par Foodwatch et dans de nombreux médias, évoquant parfois un "scandale sanitaire", le thon a depuis du mal à reconquérir les chariots de nos supermarchés. Qu'en est-il de la situation aujourd'hui ? Est-il conseillé de consommer du thon en conserve en 2025 ? On vous dit tout.
Selon 60 millions de Consommateurs, consommer du thon, et plus généralement des poissons prédateurs sauvages constitue un risque pour la santé des femmes enceintes et des jeunes enfants. Si la consommation de poisson est recommandée par l'Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSES) deux fois par semaine "en associant un poisson gras à forte teneur en oméga-3 (...) et un autre poisson", le thon, lui, n'est pas dans la liste. Ainsi, les femmes enceintes allaitantes et les jeunes enfants (de moins de 3 ans) doivent à tout prix limiter leur consommation de poissons prédateurs sauvages, comme le thon.
Selon l'ANSM, l'agence nationale de sécurité du médicament, cité par Medisite, "La consommation de poisson constitue la principale source d’exposition alimentaire de l’Homme au méthylmercure. Le niveau de contamination à tendance à être plus élevé (chez les poissons) qui se situent en haut de la chaîne alimentation, comme les grands prédateurs" auxquels le thon fait partie.
En quantité importante, le mercure peut avoir des effets très néfastes et dangereux pour la santé des plus fragiles. "À haute dose, il est toxique pour le système nerveux central de l’Homme, en particulier durant son développement in utero et au cours de la petite enfance" et est susceptible de provoquer des "troubles comportementaux légers ou des retards de développement", mentionne également l'ANSM.
Comme l'expliquent Bloom et 60 millions de Consommateurs, le syndicat des conserves en poisson semble mettre les bouchées doubles depuis cette affaire pour tenter de faire repartir à la hausse l'achat de thon en conserve. Ce dernier évoque notamment que le mercure est "naturellement présent dans notre environnement". Est-ce vrai ? Oui et non. Si le mercure est effectivement un composant présent naturellement, ce dernier à vu sa concentration bondir comparé aux niveaux naturels : + 450 % selon l'Organisation des Nations Unis. Par ailleurs, comme évoquer ci-dessus, les risques pour la santé en cas de forte consommation restent importants. Ainsi, le "naturel ne veut pas dire sans danger" évoquent 60 Millions.
Selon l'ANSES, le mercure se disperse partout dans notre environnement, y compris dans l'eau, ce qui explique sa présence dans la chair du thon :
“Essentiellement rejeté par croûte terrestre dans l'air, il se disperse ensuite dans les sols, les eaux et les sédiments. Il se diffuse aussi dans la nature du fait des rejets engendrés par les activités humaines : exploitation minière, métallurgie, transformation de pâte à papier, combustion des déchets et des combustibles fossiles en particulier. Très volatil sous sa forme élémentaire, le mercure peut se transformer en méthylmercure à la suite de réactions chimiques lorsqu’il rejoint le compartiment aquatique. Cette forme est toxique, facilement absorbable et accumulable par l’organisme".
Si le thon peut être consommé de temps en temps auprès des consommateurs, ce dernier doit être à tout prix évité chez les personnes plus fragiles.