D'ici 2100, la température moyenne dans le nord de la France sera comparable à celle de la région de Montpellier actuellement. La faute au réchauffement climatique.
Yaourts, fromages, crèmes fraîches, fouettées ou tout simplement la bouteille d'un litre... Allez-vous devoir payer plus cher les produits laitiers dans les supermarchés en 2025 ? C'est la question que pose Capital dans un article du 10 décembre.
Alors que, rappelle le magazine économique, les prix de l'alimentation en France ont bondi de 20 % en moyenne entre 2021 et 2023, boostés par la guerre en Ukraine en 2022, l'inflation alimentaire a, sur les 12 derniers mois, reculé de 0,2 % d'après les données de l'Insee. Cela se voit-il déjà dans les rayons ? Pas vraiment. Cela se verra-t-il en 2025 ? Pas sûr du tout.
Les distributeurs veulent faire baisser le prix du lait
En effet rapporte la journaliste spécialisée Camille Harel, c'est maintenant que commencent les négociations sur les prix 2025 entre les marques et les distributeurs, soit les enseignes de la moyenne et grande distribution. Les tractations prendront officiellement fin le 1 er mars prochain.
Et l'ambiance ne serait pas à la rigolade, les marques ayant beaucoup à perdre. François-Xavier Huard, président de la FNIL, la Fédération nationale de l'industrie laitière, confirme à Capital : "C'est dur. Entre-temps, il y a eu la guerre en Ukraine, l’inflation sur les matières premières, les emballages, le transport et la hausse des salaires… On ne peut pas revenir en arrière."
Mais pourquoi revenir en arrière inquiète la FNIL ? Car les distributeurs réclameraient tout simplement un retour à des tarifs équivalents à ceux de 2019. Ce qui paraît impossible.
Les marques laitières ne peuvent pas baisser leur marge
Les marques fabricant des produits laitiers, dont les marges sont déjà réduites à la portion congrue, de 1 à 2 %, avaient, d'après le mensuel, réussi entre 2022 et 2024 à imposer des hausses de l'ordre de 5 % pour compenser l'inflation. Cela leur aurait permis de revenir dans le vert "après 10 ans de déflation".
Mais ce qui leur est demandé par la grande distribution pour 2025 représenterait un grand bond en arrière pour les marques : elle exigerait des baisses de prix de 4 à 5 %. Or, François-Xavier Huard ne peut l'accepter : "Nos structures de coûts restent élevées et nous devons protéger le revenu des agriculteurs" déclare-t-il à Capital.
Est-ce le consommateur qui paiera la différence au final ?
Paierons-nous le prix fort après ces négociations ? C'est peu probable. Car les grandes enseignes veulent justement faire revenir les consommateurs. Les volumes de vente ont baissé et l'on voit les dégâts pour certaines (Cora, Casino, Auchan... qui ferment des magasins dans toute la France). C'est donc une véritable guerre qui s'annonce.
"Nous sommes tout à fait d’accord pour que le prix des produits soit accessible mais pas au détriment de la rémunération des différents maillons de la chaîne", insiste François-Xavier Huard. Et problème supplémentaire pour la FNIL, pousuit-il, avec l'instabilité politique du moment, "Aujourd'hui, nous n'avons pas d'appui". Et appelle les distributeurs à la responsabilité pour que tout le monde puisse s'y retrouver.