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"Un dimanche perpétuel". Voici comment semblent vivre une partie de la population durant le confinement, mis en place le 17 mars dernier à midi pour lutter contre la propagation du Covid-19. C’est ce que mettent en évidence les données de RTE (Réseau de transport d'électricité) : en un an, le pic d'activité de la journée s'est décalé de 3 heures. En effet, en restant chez eux, les citoyens ont considérablement modifié leur mode de vie. Ils se lèvent et se couchent plus tard que d’habitude.
Comme le rapporte BFMTV, le vendredi 19 avril 2019, la consommation d'électricité moyenne atteignait par exemple son pic à 9h30. En comparaison, le 17 avril 2020, le plus haut niveau est relevé à 12h45. Cela correspond à l'heure de la préparation du déjeuner, puisque comme le stipule les données du fournisseur d'énergie via son application d'analyse, c’est à cette heure-ci que les appareils électriques puissants sont mis en route.
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Consommation d’eau et d’électricité : chute libre
"Depuis la mise en place des mesures de confinement, la consommation augmente plus lentement le matin, et n’atteint un pic de consommation qu’aux alentours de 13h, au moment du déjeuner" analyse RTE.
"L’après-midi, la consommation diminue plus fortement qu’en temps normal, reflet du ralentissement de la vie économique française", ajoute-t-il.
Cependant, étonnamment, la consommation globale d’électricité est en chute libre. Elle passe de 54 443 méga watt en avril 2019 à 48 212 MW aujourd’hui. Soit un écart de 6231 MW, qui équivaut à près de 10% de la consommation nationale. A titre de comparaison, la consommation d'un foyer de 4 personnes atteint 4400 kWh/an en moyenne. Comment expliquer cette chute ?
Consommation d’eau et d’électricité : grosse baisse en Ile-de-France
La chute de consommation la plus grande est constatée en Ile-de-France, région la plus peuplée du pays : elle est en effet passée de 8429 MW le vendredi 19 avril 2019 à 6640 MW le 17 avril 2020. Soit 20% en moins. Or, si la fermeture de commerces et des entreprises explique cette diminution, ce n’est pas la seule raison. La fuite des franciliens joue aussi beaucoup. En effet, d’après les données anonymes relevées par Orange et transmises aux autorités sanitaires, 17% des franciliens ont quitté la région, à l’annonce des mesures de confinement.
Quid de la consommation d’eau ?
Consommation d’eau : baisse brutale à Paris également
"Les Parisiens semblent se lever un peu plus tard en période de confinement. La consommation journalière a ainsi tendance à ressembler à un dimanche perpétuel", analyse Eau de Paris, l'opérateur public chargé de la production et de la distribution dans la Capitale.
Si comme pour l’électricité, les pics de consommation d’eau se sont décalés de quelques heures,la vie parisienne semble "être à l’arrêt". La consommation d’eau potable est en effet passée de 500 000 m3/jour à 400 000 m3/jour. Soit une baisse de 20% depuis le 16 mars.
Généralement, c’est seulement au mois d’août qu’une baisse de la consommation d’eau est observée. La diminution est cependant variable en fonction des arrondissements.
"Les 1er et 2e arrondissements enregistrent les plus fortes baisses de consommation en proportion : -45%". Quant au 6e arrondissement, il enregistre une chute de -35 %. "Et pour cause : c’est à la fois l’un des arrondissements les plus touristiques, les plus étudiants et les moins peuplés", note Eau de Paris.
Dans les secteurs moins touristiques, la baisse est beaucoup moins importante. Elle n’est d’ailleurs que de 5% dans le 20e arrondissement.