Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a dévoilé, dans un entretien donné à Ouest-France, les modalités de paiement de la prime de Noël...
Depuis quelques années maintenant, les banques proposent un service "virement instantané". Si vous ne l'avez pas encore utilisé, vous le connaissez certainement puisque c'est une option qui s'affiche lorsque vous tenter de faire un virement depuis votre compte bancaire. L'outil permet de transférer de l'argent de son compte bancaire à un tiers - et ce, quel que soit son établissement - en moins de 10 secondes et à tout moment. Cliquez dessus, et vous vous verrez certainement facturé d'un ou plusieurs euros de frais pour cette rapidité. Les banques n'ont pas tardé à vouloir rentabiliser ce service.
La fin programmée du virement traditionnel
En France, malgré un lancement il y a 5 ans, le service de virement instantané ne fait pourtant pas recette. Selon Capital, en 2022, il représentait encore seulement 4% des virements, malgré une forte croissance : le nombre de transactions instantanées est passé de 14 millions en 2019 à 198 millions fin 2022. Conclusion ? Les Français qui peuvent se permettre d'attendre quelques jours la transmission d'un virement continuent d'opter pour une solution gratuite. Les banques en ligne, qui ont adopté un système de virement immédiat gratuit, constatent pour leur part que les opérations en 10 secondes ont supplanté les bons vieux virements classiques.
Forte de ce retour d'expérience, la Commission européenne entend a affiché son souhait de forcer les banques à facturer les virements instantanés de la même manière que les virements classiques. Ces derniers étant gratuits, la gratuité des virements instantanés devrait donc être actée d'ici la fin de l'année 2024. En attendant, les banques en France continuent de pratiquer différents tarifs sur les virement en moins de 10 secondes. On fait le tri.