Politique
Comme c'est obligatoire, un président de la République doit fournir une déclaration de situation patrimoniale à la fin d'un mandat. Ce fut le cas d'Emmanuel Macron en 2021, bien qu'il fut réélu quelques mois...
L'hebdomadaire Challenges a révélé ce vendredi les noms de plusieurs contribuables qui pourraient être prochainement inquiétés par la justice pour évasion fiscale. Ces noms proviennent de la liste du gouvernement Fillon donnée au fisc en août 2009 et qui comporte pas moins de 3.000 noms.
Tout a commencé en août 2009 lorsque le ministre Eric Woerth a transmis au fisc une liste de pas moins de 3.000 évadés fiscaux présumés. Obtenue par l’intermédiaire de l’ancien procureur de la République de Nice, Eric de Montgolfier, la liste a ensuite été transmise à Bercy puis au parquet de Paris pour le motif "d’évasion fiscale aggravée". Challenges a ainsi révélé ce vendredi que la justice étudierait de près environ 86 personnes présentes sur cette liste. L’hebdomadaire économique a même publié certains noms.
Des évadés fiscaux présumés ?
Parmi les noms révélés par Challenges, figure l’héritière de Nina Ricci. Alors que la fortune d'Arlette Ricci dont la fortune s'élève à 70 millions d'euros, le fisc lui réclamerait pas moins de 5 millions d’euros. La question de la résidence principale de l’héritière est en jeu : "ma cliente y a passé 200 jours en 2009 et 300 jours en 2010", a ainsi assuré l’avocat d’Arlette Ricci, Me Jean-Marc Fedida pour justifier le paiement des impôts de sa cliente en Suisse. Parmi les contribuables épinglés figurent également le créateur de la marque de prêt-à-porter pour enfant, Du Pareil Au Même, Simon Benharrous.
L’affaire la plus sérieuse reste sans doute celle de Gilbert Benmoussa, à la tête d’une société de location de biens immobiliers. Ce dernier aurait en effet ouvert pas moins de quatre comptes chez la banque suisse HSBC et fait de nombreuses fausses factures pour réduire considérablement sa feuille d’impôts. Il a d’ailleurs été mis en examen pour faux et usages de faux en avril 2012. Des noms comme Gilles Kaelhin, ex-directeur de la sécurité de Canal +, ou encore Gerard Delort, patron d’une PME, ont été également mentionnés par l’hébdomadaire.
