Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
L’objectif n’a pas été atteint. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a annoncé ce vendredi que le gouvernement n’est pas parvenu à atteindre l’objectif qu’il s’était fixé concernant le déficit public de la France. Au lieu de ramener ce dernier de 5,3% à 4,5% en 2012 comme prévu avec ses partenaires européens, il l’a baissé à 4,8%. Selon l’Insee, la dette publique a en effet continué d’exploser pour atteindre fin 2012 un nouveau record fixé à 1.833,8 milliards d’euros, soit 90,2% du PIB et bien plus que les 89,9% prévus par le gouvernement. A noter, en 2011 la dette publique de la France s’élevait à 85,8% du PIB.
Une hausse des dépenses
Le déficit public qui comprend les comptes de l'Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale a été révisé à 5,3% du PIB en 2011, au lieu de 5,2% d'abord annoncés par l'Insee. C’est cette révision ajoutée à la recapitalisation de la banque Dexia intervenue en décembre et à une hausse des dépenses qui explique le dérapage. L’Insee précise ainsi que les dépenses sont passées de 55,9% du PIB en 2011 à 56,6% en 2012, soit un taux supérieur aux prévisions du gouvernement (56,3%). Le taux de prélèvements obligatoires s’est, quant à lui, révélé conforme aux prévisions. Celui-ci est en effet passé de 43,7% en 2011 à 44,9% en 2012 et ce, "sous l’effet de la hausse des impôts (+5,3%)".
Et alors que le gouvernement s’était engagé à ramené le déficit public à 3% du PIB cette année, il a toutefois reconnu il y a quelques semaines qu’il n’y parviendrait pas. Des discussions sont d’ailleurs actuellement en cours avec la Commission européenne en vue d’obtenir un délais supplémentaire.