De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Il va falloir s'en débarrasser. Ces radars, bien connus des usagers de la route qui arpentent les chemins d'asphaltes de l'Hexagone, n'ont plus les grâces du gouvernement. Le ministère de l'Intérieur, récemment questionné par le sénateur Les Républicains Cédric Perrin, a fait savoir qu'il ne voulait plus les voir sur le sol français.
Mais de quel type de dispositif parle-t-on, au juste ? Il en existe plusieurs : entre les radars tourelles, les radars fixes, les radars autonomes, ceux installés sur les passages à niveaux, les mobiles et les radars embarqués, il y a de quoi faire. Pour l'heure aucun de ces appareils ne semble agacer les fonctionnaires de la Place Beauvau. Au contraire, en vérité ! Le seul à ennuyer à ce point l'administration, c'est le radar dit "pédagogique". Soit le seul à ne pas sanctionner les automobilistes…
Qu'est-ce qu'un radar pédagogique ?
"Le radar pédagogique affiche la vitesse en vert si l'usager est en deçà de la limite et en rouge au-delà (jusqu'à un seuil maximum, généralement 20 km/h au-dessus de la limite)", écrit le site de la sécurité routière dans son article consacré à ce dispositif. Les autorités poursuivent. "Il affiche également un message d'information qui évolue en fonction de la vitesse mesurée : RALENTIR puis DANGER, afin d'inciter les usagers à adapter leur comportement."
En pratique, note le site spécialisé Dossier Familial, les radars pédagogiques peuvent fonctionner de deux façons différentes. Soit ils sont pensés sur le modèle du "feu sanction" et dans ce cas l'appareil passe au rouge quand un usager ne respecte pas les limitations de vitesse en vigueur ; soit ils sont au contraire calqués sur le modèle du "feu récompense". Dans ce cas le feu est par défaut en rouge et passe au vert si le conducteur respecte la loi.
Pourquoi les radars pédagogiques sont-ils si peu appréciés du gouvernement ?
Si le gouvernement nourrit si peu d'affection pour les feux comportementaux, c'est parce qu'ils ne sont pas "conformes à la réglementation actuelle", précise le ministère de l'Intérieur.
"S'ils permettent dans certains cas d'augmenter le taux de respect de la vitesse limite autorisée, ils peuvent aussi induire une hausse des infractions de franchissement de feu rouge et provoquer des comportements inappropriés car ils encouragent les usagers à accélérer lorsque le vert vient d'apparaître", avait fait savoir la place Beauvau, en 2019.
Les radars pédagogiques vont-ils disparaître ?
Est-ce à dire que les radars pédagogiques vont disparaître ? Pas nécessairement.
Le gouvernement a décidé de se pencher sur la question et étudie dorénavant les "modalités de réglementation de ces dispositifs", écrivent nos confrères de Dossier Familial. C'est pourquoi l'exécutif a décidé d'une expérimentation, actuellement en cours dans le Nord, à Vieux-Mesnil. Selon les résultats de celle-ci, "la réglementation pourra évoluer", indique le ministère.
"Les collectivités qui auraient déjà implanté ce type de dispositifs doivent les éteindre ou leur redonner un usage de feu de circulation classique", a aussi fait savoir la place Beauvau.