Contrôle technique : tout ce qu’il faut savoir en 2020IllustrationIstock
Après avoir durci les examens mécaniques en 2018, le gouvernement s'est attaqué aux véhicules les plus polluants en 2019. D'autres bouleversements sont-ils à prévoir cette année ? Réglementation, délais, coût… Faisons le point.
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Rouler en toute sécurité. Telle est l’utilité du contrôle technique, obligatoire pour les véhicules légers depuis le 1er janvier 1992. Les changements de ces deux dernières années ont pourtant fait grincer les Français. Alors que les examens mécaniques ont été durcis en mai 2018, le test a aussi été renforcé pour les véhicules diesel le 1er juillet 2019. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles, avec l’augmentation des prix à la pompe, le mouvement des gilets jaunes a été lancé.

Si cette année, il n’y a pas de nouveaux changements à prévoir, depuis l’entrée en vigueur des nouvelles normes, les automobilistes sont de plus en plus nombreux à ne plus faire contrôler leur véhicule.

Contrôle technique : l’OTC tire la sonnette d’alarme

Selon l’organisme Technique Central (OTC), en 2019, près de 739 000 voitures n'ont pas passé le contrôle technique (soit -3,57% par rapport à 2018). Il est pourtant obligatoire tous les deux ans pour les véhicules de plus de quatre ans. "Ces chiffres confirment la situation préoccupante du marché du contrôle technique en 2019. C ela signifie que de nombreux véhicules, potentiellement dangereux et/ou polluants, ne passent pas ou plus leur contrôle technique", explique le Comité National de Professionnels de l’Automobile (CNPA) dans un communiqué. "C’est du jamais vu, nous n’avions jamais assisté à une telle situation", a de son côté indiqué Karine Bonnet, la présidente de Dekra (spécialiste du sexteur), au magazine Journal Auto.

Ce phénomène s’explique par le durcissement des règles de passage. En effet, les automobilistes conduisant des vieilles voitures ou des diesels craignent de voir leur véhicule être recalé voire immobilisé.

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Depuis 2018, le contrôle technique s’établit sur la vérification de 131 organes (contre 123 auparavant). Ceux-ci peuvent déboucher sur 600 défauts possibles (contre 409 points un an avant), rapporte le journal 20 minutes.

Contrôle technique : un entretien coûteux

Depuis le 1er juillet 2019, les émissions de polluants atmosphériques émanant de l’échappement des véhicules légers sont aussi passées au crible.

Un arrêté publié au Journal officiel du 20 janvier 2018 en effet prévu la mise en œuvre généralisée, pour les véhicules diesel, du contrôle de l’opacité des fumées, conformément à la norme NF R10-025, précise le site Toutsurmesfinances.com.

Les propriétaires de ces autos sont alors contraints de vérifier l’encrassement de leur véhicule, à l’origine de l’augmentation des émissions polluantes. Ils doivent ainsi nettoyer régulièrement leur moteur, mais aussi de surveiller leur filtre à particules (FAP) et leur vanne EGR. Et cela à un coût : un changement de FAP peut en effet coûter jusqu’à 2 000 euros et celui d’une vanne EGR 350 euros.

Pour les véhicules essence, les niveaux individuels d’émission de monoxyde de carbone, de dioxyde de carbone, d’oxygène et d’hydrocarbures imbrûlés sont par ailleurs contrôlés.

Contrôle technique : un prix plus élevé

Ces récents changements ont donc engendré une élévation des prix des contrôles. Ainsi, pour un véhicule essence, le contrôle technique vous coûtera entre 50 et 75 euros. Pour un diesel, il vous faudra débourser jusqu’à 85 euros et jusqu’à 120 euros pour un GPL. Les tarifs étant libres, mieux vaut alors comparer les offres.

Selon les données publiées en juin 2019 par Simplauto, comparateur de prix des contrôles techniques, le prix moyen du contrôle technique était de 77,62 euros en 2018. Soit "une hausse de 12,3% par rapport aux prix relevés avant la réforme de mai 2018 (69,08 euros en moyenne)".

Prix moyen d’une contre-visite ? S’il était de 14 euros en 2015, il peut désormais atteindre entre 20 et 30 euros.

Si ce test à un coût, en faire l’impasse pourrait vous valoir bien plus cher. En effet, en cas de défaut de contrôle, vous vous exposez à une amende de 135 euros, avec retrait de la carte grise. Il vous faudra alors passer l’examen sous une semaine.

En cas d’accident, votre responsabilité pourrait par ailleurs être engagé et votre assurance pourrait refuser tout remboursement. Enfin, un défaut de contrôle vous empêchera de vendre votre véhicule. En effet, lors d’une cession, un certificat de moins de six mois doit être remis à l’acquéreur.