De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Je n’oublierai pas le regard de cette policière qui a intercepté le tueur". Les mots sont ceux d’Eric Ciotti, qui s’est exprimé sur Europe 1. Le député (LR) des Alpes-Maritimes, originaire de Nice, est évidemment en état de choc après que sa ville a connu le pire massacre jeudi soir lorsqu’un camion a foncé sur la foule tuant au moins 84 personnes. "Une personne dans la foule a sauté sur le camion pour essayer de l’arrêter, c’est à ce moment-là que les policiers ont pu neutraliser le terroriste. Il a tiré sur les policiers sans les toucher, et sur la personne qui a tenté de l’intercepter", a-t-il précisé.
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Le chauffeur aurait commencé sa route depuis les "hauteurs de Nice"
L’ancien maire (LR) de Nice, Christian Estrosi, a lui souligné que l’important système de vidéosurveillance à Nice "permet d’identifier très clairement à quel moment le terroriste monte dans son véhicule depuis un point assez éloigné de la Promenade des Anglais". L’actuel président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur indique que le chauffeur aurait commencé sa route depuis "les hauteurs de Nice". L’individu serait arrivé en vélo jusqu’à son camion, estime Christian Estrosi, qui n’est pas allé plus loin dans les détails.
"Au début, j'ai cru qu'il avait perdu le contrôle de son véhicule", a témoigné un touriste britannique à BFMTV, qui se trouvait à seulement "1m50 du conducteur". L’homme raconte ensuite qu’il a vu le chauffeur "paniqué" sortir une arme, avant d’être neutralisé par les forces de l’ordre.
"Notre cœur battait à 100 à l’heure"
Yohan Roblin, journaliste à MYTF1News, se trouvait sur la Promenade des Anglais avec sa compagne et deux amis au moment du massacre. Il a raconté la scène à Metronews. "Une policière criait dans un haut-parleur : 'Partez, courez, poussez-vous !' On a couru dans les ruelles du vieux Nice, tout le monde essayait de se mettre à l'abri, de se réfugier dans les bars. On a décidé de fuir vers le parking où nous avions garé notre voiture. Notre cœur battait à 100 à l’heure. On est montés dans la voiture, on a éteint les phares, on a fermé les portes, on s'est barricadés. Plus personne n'osait bouger, parler. On était choqués. On a suivi le reste des événements sur le portable. Au bout d’un moment, on a voté pour savoir s'il fallait que l'on sorte ou reste là. On a décidé de démarrer".
"C'était le chaos"
Jérémy était également tout proche du massacre : il a livré son témoignage au micro de LCI. "Nos premiers souvenirs, c'est le camion qui vient à toute vitesse parce qu'on ne s'y attend pas. C'est comme si on était au cinéma, et qu'on n'était toujours pas sortis de la salle. C'est l'horreur, c'est un cauchemar". L’homme explique qu’il a tenté de sauver une jeune femme… en vain, elle est décédée. "Ses parents sont arrivés et je les ai vus se rendre compte de ce qui était arrivé et que c'était fini."
Beaucoup d’enfants se trouvaient sur le lieu du drame et une dizaine ont été tués. "Il y avait des enfants, ça se piétinait...", a indiqué Marie, 37 ans, à BFMTV. La Promenade des Anglais est devenue une véritable scène de guerre, comme l’évoque une touriste australienne Emily Watkins.
"Les gens trébuchaient, essayaient de rentrer dans le hôtels, les restaurants, les parkings, partout où ils pouvaient éviter d'être dans la rue". Damien Allemand, journaliste à Nice-Matin, a "vu les corps voler comme des quilles de bowling". "Toute la ville courait. C'était le chaos", résume Kayla Repan à l'Associated Press.
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