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IstockChaque retour du froid devient pour les escrocs l'occasion idéale de relancer une arnaque saisonnière au bois de chauffage. Véritable fonds de commerce qui rapporte des dizaines de milliers d'euros au détriment de consommateurs crédules. Voici comment l'éviter via l'éclairage du hacker militant Sandoz.
La baisse des températures constitue depuis quelques années le terrain de jeu privilégié des arnaqueurs qui redoublent d'imagination pour piéger les consommateurs en recherches de bois de chauffage.
"Un réseau de sites frauduleux basés au Bénin "
Mais rassurez-vous, il n’existe heureusement désormais des détecteurs vendus dans le commerce, pour aider les consommateurs, indique un article 20 Minute s sur le sujet. Mais malgré les avertissements des autorités, les mises en garde de l’ONF, ou les attaques de pirates éthiques, des escroqueries au bois de chauffage continuent d'augmenter à vue d'oeil. Sandoz, l’un de ces pirates, a d’ailleurs récemment épinglé l’un des nombreux sites de faux vendeurs de bois, pointe également l'article.
Ce "hacker militant", avec ses 600.000 abonnés sur YouTube, Sandoz, selon Le Monde, traque les arnaqueurs, brouteurs et autres scammeurs depuis 2017. Devenu un véritable spécialiste, il a depuis fait tomber plus d'une tête, rapporte une vidéo sur sa chaîne. "Mon enquête actuelle concerne une arnaque particulièrement préjudiciable liée à la vente de bois de chauffage, avec un réseau de sites frauduleux basés au Bénin", explique Sandoz à 20 Minutes. Des récentes investigations qui ont mené le pirate jusqu’au site « nord-bois.net » et sa version allemande, « nordholz-discount.de ».
"J’ai également répertorié une vingtaine d’autres sites gérés par la même personne ", confie-t-il. Sandoz a pu infiltrer plusieurs de ces sites et découvrir l’étendue des dégâts, plus de 40 victimes depuis janvier rien que pour « Nord-bois.net » et un préjudice de 70.000 euros.
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Comment a-t-il procédé ? Il a effacé le contenu du site et laissé une trace de son passage, pour prévenir les internautes de la fraude du site. A la lumière de son expérience et pour éviter de tomber dans le panneau, voici quelques tips donnés par le fameux hacker.
"Si avez un doute vérifiez la date de création du site"
"En deux trois mouvements", il est possible de créer un site plus vrai que nature aussi bien côté contenu et design. Les arnaqueurs partent de l'existant et usurpe l’identité de véritables entreprises, comme c’est le cas pou r « Nord-bois.net », explique le hacker pour le site.
Il conseille, dans une premier temps de bien vérifier la date de création du site. "Les faux sites ont tendance à être récemment créés. Et utilisez des outils tels que Whois ou ScamDoc pour examiner les détails du domaine", précise Sandoz. Sur ScamAdviser, l’analyse de « Nord-bois.net » montre que « le propriétaire du site Web utilise un service pour masquer son identité », qu’il « est (très) jeune » ou qu’il « semble être hébergé par une entreprise ayant une mauvaise réputation ».
Car même si un site semble professionnel avec des mentions légales, cela ne garantit pas sa légitimité selon le jeune homme. "Faites des recherches approfondies sur l’entreprise prétendument derrière le site " ajoute Sandoz. Pour ce faire : Entrer simplement dans « Pagesjaunes.fr » l’adresse postale inscrite sur le site suspect vous aidera aussi. Soit cela ne renvoie à rien et vous êtes fixé, soit cela renvoie vers la véritable entreprise avec laquelle vous pourrez traiter.
D'autres signes doivent également vous alerter d'après le spécialiste.
"Si une offre semble trop belle pour être vraie, elle l’est probablement"
« Les arnaqueurs attirent souvent les victimes en proposant des offres alléchantes et des prix très bas. Généralement , les faux sites vont casser les prix à la limite du ridicule pour attirer les victimes, insiste Sandoz par expérience. Si une offre semble trop belle pour être vraie, elle l’est probablement. » Sur le site « Nord-bois.net », par exemple, le stère de bûches de hêtre ou de charme était proposé à 63 euros, ajoute t-il.
Et pour preuve,contacté par 20 Minutes, l’ONF estime que le prix actuel du marché est "plutôt de 90 euros le stère dans les Hauts-de-France, et même 120 euros en Belgique".
Le hacker n'en démord pas, selon lui, il vaut mieux être parano que tomber dans le panneau. Des détails suspects qui ne sont pas propres aux arnaques au bois de chauffage. Comme des fautes d’orthographe à la pelle, graphismes douteux, copier-coller de conditions générales de vente de vrais sites en oubliant de changer le nom…"Avec l’essor de l’intelligence artificielle, les faux sites peuvent désormais paraître très professionnels", poursuit-il.
Pour finir, le hacker donne quelques conseils techniques.
"Utilisez des moteurs de recherche pour trouver des avis sur le site"
Avant de se précipiter sur la commande pour payer, l e hacker recommande également d'effectuer quelques fouilles préalables. Il préconise d'utiliser des moteurs de recherche pour trouver des avis sur le site, des retours d’expérience d’autres utilisateurs, et de s'assurer que le site n’est pas répertorié comme une arnaque sur des plateformes dédiées.
A ne surtout pas faire : ne pas cliquer aveuglément sur le premier résultat sponsorisé Google. Avec une recherche simple : « bois de chauffage » dans le moteur, d'après 20 minutes, on tombe directement sur le site sponsorisé « Sterexpress.fr ». Et sans surprise c’est une arnaque, usurpation de la vraie entreprise : « Stères express ».
D'après Sandoz, à la suite de son intrusion dans le site « Nord-bois.net », ce dernier affirme en effet que les escrocs s’offrent régulièrement les services d’agences spécialisées pour lancer des campagnes publicitaires et de référencement très crédibile. Donc, restez très vigilant, car tout est organisé pour que ne vous revoyez plus jamais votre argent.
