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C'est un désir que partagent bien des Françaises et des Français : après des années de dur labeur et la constitution d'un petit pécule, bien des contribuables réfléchissent à la meilleure façon de le transmettre à leurs enfants ou à leur conjoint. Pour que cela ne soit pas source de tensions plus tard, après le décès du léguant, il convient donc de faire cela dans les règles et précautionneusement. Faute de quoi, certains détails pourraient coûter cher, tant sur le plan financier qu'au regard des relations familiales.
Si vous le souhaitez, rappelle le site d'information spécialisé en économie Dossier Familial, vous pouvez décider de rédiger votre testament. Le faire soi-même est d'ailleurs la façon la plus simple et, bien souvent, la moins chère. Attention, cependant ! Certains détails peuvent rendre votre travail non valide, aux yeux de la loi. Dès lors ; assurez-vous de bien l'écrire à la main – il ne peut pas être dactylographié – et de le dater avant de le signer. Il faut bien préciser le jour, le mois et l'année au moment où il a été rédigé.
Faut-il garder son testament chez soi ?
Autre conseil essentiel, souligne le journal : soyez précis. Évitez les formulations alambiquées ou peu claires. "Je lègue" sera toujours plus sûr qu'un éventuel "je souhaite qu'untel profite de".
Pensez aussi à déposer le testament rédigé chez votre notaire : ce dernier l'enregistrera au Fichier central des dispositions de dernières volontés ou le stockera dans son étude. C'est un service payant – tant au moment de la déposition qu'au décès du testateur – mais il permet d'éviter toute destruction ou subtilisation du document.
Comptez 140,40 euros au moment où le texte sera récupéré par le notaire, 32,78 euros de frais de garde, puis 32,78 euros de nouveau pour l'ouverture et la description du testament. Enfin, il faudra aussi payer 125 euros de frais d’enregistrement, dans un délais de trois mois après la mort du testateur.
A l'inverse, vous pouvez aussi opter pour une solution un peu plus coûteuse, mais aussi plus sûre : il est possible de faire rédiger son testament directement par le notaire. "Comptez environ 140 euros d'émoluments fixes pour sa rédaction, ainsi que des honoraires décidés librement pour les conseils donnés", écrivent nos confrères.
Erreurs testamentaires : anticiper les situations de "blocage"
Pourtant, même s'il est bien rédigé, un testament peut malheureusement donner lieu à des situations complexes alerte le quotidien Les Echos, dans sa rubrique entrepreneur. "Le désir de protéger son conjoint peut provoquer des situations de blocage qui n'ont pas été anticipées", écrivent nos confrères.
L'usufruit, par exemple, peut constituer un faux ami : il permet de protéger le conjoint, mais parfois au détriment des enfants. Cela peut leur coûter cher. "Je ne pense pas que l'option qui permet au conjoint de recueillir la totalité de la succession en usufruit soit le meilleur choix, ni pour le conjoint ni pour les enfants. Surtout si le conjoint survivant est encore relativement jeune et que l'époux a des enfants nés d'une précédente union. Si l'usufruit dure une vingtaine d'années, il est probable qu'il y aura des gros travaux à réaliser. Or ce sont les nus-propriétaires, donc les enfants, qui vont devoir payer les travaux", analyse Arlette Darmon, notaire, interrogé par le titre de presse.
Erreurs testamentaires : votre conjoint aussi pourrait en souffrir
Cependant, l'usufruit peut aussi s'avérer bloquant pour votre conjoint, poursuit Arlette Darmon dans les colonnes des Echos. S'il n'est pas certain que les enfants puissent payer pour les travaux précédemment évoqués, ils demeurent les "nus-propriétaires".
Concrètement, ils peuvent donc s'opposer à la vente du bien qu'occupe le conjoint survivant, si ce dernier souhaite le vendre. Bien sûr, il existe des solutions, comme l'abandon de l'usufruit à leur profit... mais cela expose à l'impôt sur les droits de donation.