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"Les prudents, qui se sont donnés la peine de pourvoir à leur retraite, se retrouvent punis", assène sobrement le journal britannique The Independant. Comme l'explique Le Figaro, certaines banques d'Irlande ont récemment décidé de taxer les dépôts réalisés par les épargnants - en vue de leur cessation d'activité, donc - pour compenser les taux bas. Un "tabou" qui, progressivement, "s'effrite", commente d'ailleurs le quotidien national. En Irlande, la décision fait débat : ce sont des établissements privés qui imposent, mécaniquement ou presque, une minoration des pensions de retraite moyennes.
La situation est d'autant plus inquiétante, explique le titre de presse, qu'elle pourrait entraîner une réflexion globale à échelle européenne et donc inclure également l'Hexagone. Car elle ne résulte pas du coronavirus Covid-19, dont les impacts sur le Vieux Continent peuvent considérablement varier d'un pays à un autre. Non, souligne le journal marqué à droite : ce sont les taux bas décidés par la Banque Centrale Européenne qu'il faut blâmer.
Une situation globale, qui impacte également la France ?
"La baisse des taux d'intérêts remet en question le modèle économique des banques de la zone euro", explique Bruno de Saint-Florent, associé en charge des services financiers pour Monitor Deloitte et interrogé par Le Figaro. Il poursuit : "C'est la nature même d'une situation monétaire où les taux sont négatifs. Des impacts économiques positifs et négatifs en découlent, y compris parfois des coûts pour les clients finaux".
Les banques Françaises vont-elles faire la même chose ?
Les verrous, affirme Le Figaro pourraient bien être sur le point de sauter. Après la disparition du tabou Outre-Rhin, la situation semble se prêter à la taxation des dépôts en France également.
Pour l'économiste Mathieu Mucherie, ponctionner les dépots constitue ni plus ni moins qu'un "aveux d'échec" du secteur bancaire ainsi que de la BCE. Ces derniers n'auraient pas su "innover", note le quotidien, qui rappelle également combien les Etats membres s'inquiètent de la rentabilité des établissements privés. Des "centaines de milliers d'emplois domestiques" sont en jeux, soulignent nos confrères.
"Depuis le 30 octobre, les banques sont exonérées du taux négatif sur leurs dépôts auprès de l'Eurosystème, à hauteur d'un multiple de leur réserves obligatoires", a fait savoir la Banque de France, qui dit avoir mis des mécanismes en place pour protéger les épargnants.
Le système bancaire Français va-t-il s'effondrer ?
Pour autant, l'impact des taux bas ne se limite pas à la seule épargne des retraités (et futurs retraités !) de France. Mathieu Mucherie souligne le risque d'une "japonisation" de notre économie, qui se traduit par des taux d'intérêts faibles, ainsi qu'une très faible inflation.
"La BCE estime qu'il ne faudra jamais dépasser un taux négatif de -1 car le système bancaire ne pourrait pas survivre et l'épargne ne sera plus-là", explique sans ambages le chef-économiste de BNP Paribas Cardif.