Or : faut-il vraiment en acheter maintenant ?Istock
Valeur refuge, symbolique attrayante... De plus en plus d'investisseur achètent de l'or en ce moment. Est-ce une bonne idée ?
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Partout en France, certaines et certains ont décidé de se débarrasser de leurs bijoux en or. Il y a de quoi être tenté, note Le Figaro ! Ce métal précieux, apprécié aux quatre coins du monde depuis des milliers d'années déjà, vient de franchir le cap symbolique des 2000 dollars l'once de 31 grammes. C'est donc, souligne le quotidien, "l'un des placements les plus rémunérateurs de 2020". Les cours grimpent et, mécaniquement, attirent les investisseurs.

"La baisse continue du dollar est le deuxième moteur de la hausse rapide du métal précieux", indique Arnaud du Plessis, gestionnaire de fonds chez CPR AM, interrogé par le titre de presse. "En ce moment, c'est surtout la contraction historique des taux d'intérêts à 10 ans américains, lesquels corrigés de l'inflation sont négatifs (à -1%) qui a fait grimper les cours", précise-t-il encore. Et le journal d'insister : si l'or plaît tant, c'est aussi parce que tant qu'on le garde, il ne fait pas perdre d'argent, contrairement à d'autres placements plus risqués. Il a d'ailleurs rencontré un franc succès au cours du confinement.

Pourquoi l'or a-t-il séduit les Français ?

"Nous avons trois fois plus de clients que d'habitude. Plus les cours montent et plus ils sont nombreux. Le prix du lingot vient de grimper de 1000 euros en quelques heures, cela va attirer les épargnants", affirme pour sa part Paul Julien, interrogé une fois encore par Le Figaro. Il est le responsable du point de vente Charge Vuvuenne à Paris et est persuadé que cette attitude s'expliquent facilement : "Les gens étaient inquiets de la crise et n'avaient pas confiance dans les banques", résume-t-il.

Est-ce vraiment le bon moment pour acheter ?

Force est de constater, donc que l'or s'achète plus cher. Ce qui ne signifie pas, néanmoins, que celles et ceux qui le vendent profitent beaucoup de la situation, nuance Le Figaro. "Depuis janvier, les ventes représentent 33% des transactions et les achats 67%", explique François Lassus, consultant chez CPoR Devises, l'entreprise chargée d'assurer la liquidité de l'or physique en France. Pour l'heure, les épargnants se font patients et conservent leurs lingots... Qui pourrait coûter de plus en plus cher.

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"L'or semble promis à bel avenir, du moins à court terme", écrit en effet Le Figaro, qui rappelle que Goldman Sachs le voit encore en croissance dans un an.

L'or, une valeur refuge lestée par les limites ?

Il n'empêche, rappelle Capital : si tentant que puisse être l'or, il reste un placement avec de nombreuses limites. "L'or n'est une 'valeur refuge' que face à trois dangers majeurs", insiste par exemple Marc Touati, économiste, qui signe une tribune pour le mensuel spécialisé en économie.

Et lui d'égrener les situations dans lesquelles il fait bon avoir de l'or : en cas d'hyperinflation, dit-il, mais aussi quand l'on fait face à une récession mondiale ou à un krach boursier. "Dès que ces dangers se sont estompés, puis on disparu, l'or s'est logiquement écroulé", affirme-t-il.