Aidant familial : que change la réforme des retraites ?

D’après de récents chiffres, ce sont entre 8 et 11 millions de personnes qui sont obligées de mettre entre parenthèses leur carrière afin de s’occuper, de façon temporaire ou définitive, d’un membre de leur famille. Le système de retraite imagine donc des compensations afin de prendre en compte ces situations avec la présence de trimestres de majoration, la possibilité de partir à 65 ans à taux plein ou encore l’assurance vieillesse gratuite pour les parents au foyer. Que va changer la réforme des retraites pour ce cas de figure ?

Aidant familial : la création d’une assurance vieillesse des aidants

Grâce à la réforme des retraites, le statut des aidants familiaux va évoluer avec la création d’une assurance vieillesse des aidants. Pour l’heure, les aidants sont affiliés au régime général de retraite et ce sont près de 60 000 personnes qui bénéficient du dispositif “assurance vieillesse du parent au foyer” (AVPF). Par son intermédiaire, l’aidant obtient une cotisation réalisée par la CAF et valide les trimestres qui compteront pour sa retraite. L’aidant peut ainsi obtenir jusqu’à huit trimestres majorés dans le cas où il a travaillé à temps partiel ou cassé totalement son activité.

Aidant familial : quel impact de la réforme des retraites ?

Avec la création d’une assurance vieillesse des aidants (AVA), le gouvernement souhaite ajouter 40 000 nouveaux bénéficiaires à ce système, en plus des 60 000 actuels. Il s’agit, dès lors, d’inclure les aidants qui ne cohabitent pas ou n’ont pas de lien familial avec la personne aidée. Le taux d’incapacité doit également être modifié avec un assouplissement et un seuil qui ne sera plus fixé à un minimum de 80%. Pour autant, de nombreuses associations, notamment le Collectif inter-associatif des aidants familiaux (CIAAF) estiment que l’exécutif aurait la possibilité d’augmenter ce systèmeen l’élargissant aux personnes malades ou âgées.