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Et si dans le fond, les affaires Bygmalion et Kader Arif n’étaient pas si éloignées que ça l’une de l’autre ? La semaine dernière, Kader Arif, le ministre délégué aux Anciens combattants a remis sa démission après que ses bureaux ont été perquisitionnés au ministère de la Défense. La justice cherchait alors à déterminer s’il avait ou non favorisé des membres de sa famille, dont son frère Aissa Arif, notamment dans l’attribution de marchés publics en Midi-Pyrénées. Ses proches sont en effet à la tête de deux sociétés d’évènementiel AWF (spécialisée dans l’éclairage d’évènements publics) et AWF musique (spécialisée dans la sonorisation), lesquelles auraient empoché près de 2 millions d’euros grâce à des contrats passés avec la région et ce, au détriment d’autres sociétés.
Aussi, et alors que Martin Malvy, le président du Conseil régional de Midi-Pyrénées est socialiste, les enquêteurs ont cherché à savoir si Kader Arif n’avait un lien avec toute cette affaire. En d’autres termes, s’il n’avait pas joué de ses relations pour favoriser ses proches.
Des milliers empochés grâce à la campagne de François Hollande ?
L’affaire a ensuite pris une nouvelle tournure quand, cette semaine, Mediapart a révélé qu’AWF Music, la société d’Aissa Arif, aurait encaissé plus de 700 000 euros entre 2011 et 2012 pour des évènements liés à la campagne présidentielle de François Hollande. Et alors que les services de l’entreprise auraient quelque peu laissé à désirer, l’équipe de l’actuel président aurait finalement décidé de mettre un terme au contrat. Elle aurait alors signé un chèque de "édommagement" de plus de 80 000 euros à AWF Music. Une somme qui n’aurait pas été payée par le candidat socialiste mais par le PS…
Comme Bygmalion pour celle de Bygmalion pour Nicolas Sarkozy ?
Des éléments qui ne sont pas sans rappeler l’affaire Bygmalion qui a éclaté il y a quelques mois. En effet, il s’agissait là aussi d’une affaire impliquant une société d’évènementiel proche d’un ténor politique et ayant été sollicitée pendant la campagne présidentielle de 2012. Souvenez-vous, Jean-François Copé avait donné sa démission de la présidence de l’UMP, soupçonné d’avoir surfacturé à Event & Cie, une filiale de Bygmalion, agence de communication appartenant à deux de ses proches, des évènements en marge de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. En tout, Bygmalion aurait ainsi engrangé près de 8 millions d’euros grâce à tarifs prétendument fixés au double habituel.
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"C’est une manipulation grossière" et "une campagne de presse haineuse" visant "à (m)e salir à trois semaine des élections municipales", avait alors dénoncé Jean-François Copé. Ce sont des "amalgames", a quant à lui regretté Kader Arif à propos de son affaire.