De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Et si dans le fond, les affaires Bygmalion et Kader Arif n’étaient pas si éloignées que ça l’une de l’autre ? La semaine dernière, Kader Arif, le ministre délégué aux Anciens combattants a remis sa démission après que ses bureaux ont été perquisitionnés au ministère de la Défense. La justice cherchait alors à déterminer s’il avait ou non favorisé des membres de sa famille, dont son frère Aissa Arif, notamment dans l’attribution de marchés publics en Midi-Pyrénées. Ses proches sont en effet à la tête de deux sociétés d’évènementiel AWF (spécialisée dans l’éclairage d’évènements publics) et AWF musique (spécialisée dans la sonorisation), lesquelles auraient empoché près de 2 millions d’euros grâce à des contrats passés avec la région et ce, au détriment d’autres sociétés.
Aussi, et alors que Martin Malvy, le président du Conseil régional de Midi-Pyrénées est socialiste, les enquêteurs ont cherché à savoir si Kader Arif n’avait un lien avec toute cette affaire. En d’autres termes, s’il n’avait pas joué de ses relations pour favoriser ses proches.
Des milliers empochés grâce à la campagne de François Hollande ?
L’affaire a ensuite pris une nouvelle tournure quand, cette semaine, Mediapart a révélé qu’AWF Music, la société d’Aissa Arif, aurait encaissé plus de 700 000 euros entre 2011 et 2012 pour des évènements liés à la campagne présidentielle de François Hollande. Et alors que les services de l’entreprise auraient quelque peu laissé à désirer, l’équipe de l’actuel président aurait finalement décidé de mettre un terme au contrat. Elle aurait alors signé un chèque de "édommagement" de plus de 80 000 euros à AWF Music. Une somme qui n’aurait pas été payée par le candidat socialiste mais par le PS…
Comme Bygmalion pour celle de Bygmalion pour Nicolas Sarkozy ?
Des éléments qui ne sont pas sans rappeler l’affaire Bygmalion qui a éclaté il y a quelques mois. En effet, il s’agissait là aussi d’une affaire impliquant une société d’évènementiel proche d’un ténor politique et ayant été sollicitée pendant la campagne présidentielle de 2012. Souvenez-vous, Jean-François Copé avait donné sa démission de la présidence de l’UMP, soupçonné d’avoir surfacturé à Event & Cie, une filiale de Bygmalion, agence de communication appartenant à deux de ses proches, des évènements en marge de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. En tout, Bygmalion aurait ainsi engrangé près de 8 millions d’euros grâce à tarifs prétendument fixés au double habituel.
A lire aussi – 5 points pour comprendre l’affaire Bygmalion
"C’est une manipulation grossière" et "une campagne de presse haineuse" visant "à (m)e salir à trois semaine des élections municipales", avait alors dénoncé Jean-François Copé. Ce sont des "amalgames", a quant à lui regretté Kader Arif à propos de son affaire.