De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un ou des chiens ? C’est l’une des questions centrales de l’affaire Elisa Pilarski. Le 16 novembre dernier, cette jeune femme de 29 ans, enceinte de six mois, a été retrouvée morte dans une forêt de l’Aisne alors qu’elle promenait Curtis, le chien de son compagnon. Une chasse à courre se déroulait à proximité, sans qu’aucun lien n’ait pu être établi entre les deux événements. Dix mois plus tard, on ne sait toujours pas quels animaux ont attaqué la victime, ni combien ils étaient.
Mort d'Elisa Pilarski : "L'action d'un, ou probablement de plusieurs chiens"
Dans un communiqué diffusé au mois de février, le procureur de la République de Soissons rappelait les conclusions de l’autopsie réalisée sur le corps d’Elisa Pilarski. D’après lui, s’il n’y avait alors "aucune certitude sur le déroulement précis des faits qui ont conduit au décès". Ce dernier résulte de "l’action d’un, ou plus probablement de plusieurs chiens au regard de la répartition des plaies, de leurs différences de morphologies et de leur profondeur".
Christophe Ellul, le compagnon de la jeune femme, croit en l’innocence de son chien, placé dans une fourrière depuis plusieurs mois. D’après les informations du Journal du dimanche, une évaluation comportementale menée au mois de novembre avait conclu à la dangerosité du chien. Pour Me Alexandre Novion, l’avocat de Christophe Ellul, "depuis un moment, Curtis est présenté comme un chien potentiellement dangereux, ensuite comme un chien de combat". Il s’étonne de "choses qui fuitent (…) qui ont tendance à venir donner de Christophe Ellul une personnalité douteuse, à travers des choses qui sont dites sur son chien". Alors que le scénario des faits n’a toujours pas été établi, lui croit à une attaque de plusieurs chiens, en meute.
Mort d’Elisa Pilarski : le scénario du drame
Des prélèvements génétiques ont eu lieu sur de nombreux chiens après le drame, afin de déterminer lequel ou lesquels étaient responsables du décès de la jeune femme. Les résultats se font toujours attendre, mais Me Alexandre Novion espère "un tournant décisif dans le dossier" et que ces derniers "viendront conforter la thèse la plus probable, celle d’une attaque de chiens en groupe".
"Aujourd’hui, personne ne se pose la question de la présence de Curtis comme ayant été l’un des moteurs de l’affaire", s’étonne l’avocat de Christophe Ellul. Selon lui, le chien aurait pu "susciter l’arrivée des chiens de la chasse à courre", il aurait "pu jouer un rôle dans cette affaire, mais pas un rôle d’attaque". Par sa présence, il aurait pu "détourner les chiens de leur piste et, à partir de là, il se serait passé un accrochage avec les chiens et Elisa Pilarski, qui aurait vraisemblablement, possiblement, essayé de défendre son chien".
D’après Me Novion, une des hypothèses évoquées veut qu’"elle serait morte en essayant de le protéger et de fuir". Pour l’avocat et son client, une chose est sûre, Curtis ne peut pas être à l’origine de la mort de la jeune femme.
Mort d’Elisa Pilarski : "Ce sont des chiens qui ont mordu les uns à côté des autres"
Christophe Ellul "est bien sûr que ce chien n’a pas pu attaquer sa maîtresse, être à l’origine du drame", explique Me Novion à Planet. Selon lui, "c’est rare de voir un chien se retourner contre son maître ou sa maîtresse" et Curtis"n’avait aucun comportement agressif envers sa maîtresse". Désormais, le compagnon d’Elisa Pilarski et son avocat sont "convaincus, de par les conclusions qui ont été elles des légistes, du nombre de morsures, de leur répartition", que Curtis est innocent. "Ce sont des chiens qui ont mordu les uns à côté des autres, mais pas un chien qui a fait le travail à lui tout seul", conclut l’avocat.