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Une dalle de béton fraîchement coulée, soigneusement dissimulée par des outils placés ça et là. Lors de leur première perquisition, les gendarmes en charge de l'enquête pour la disparition d'Aurélie Vaquier ne remarquent rien. Rappelez-vous : cette femme de 38 ans, habitante de Bédarieux (Hérault), a disparu des radars le 28 janvier 2021. Samire, le compagnon de la disparue, indique avoir reçu un message de sa part le 13 février suivant. Dans ce texto, elle aurait indiqué vouloir se mettre à l'écart pour écrire et aurait demandé à son partenaire de ne pas alerter sa soeur et son frère. Une preuve de vie rapidement remise en question par les proches de la trentenaire.
Près de deux mois plus tard, le mercredi 7 avril, ledit compagnon d'Aurélie Vaquier est placé en garde à vue pour enlèvement, séquestration et meurtre. Comment expliquer un tel revirement de situation ? Lors de leurs premières recherches, les gendarmes ne remarquent pas la fameuse dalle de béton, en dessous de laquelle un corps reposait, rapporte Le Parisien. Ils passent le domicile au peigne fin, à la recherche d'indices, de traces de sang... Sans succès.
Disparition d'Aurélie Vaquier : un corps enseveli sous une dalle de béton
Ce mercredi, donc, les forces de l'ordre ont mené une seconde perquisition au domicile de la disparue. Une ancienne galerie d'art où se trouvait donc une dalle de béton récente, en dessous de laquelle un corps de femme a finalement été retrouvé grâce à une équipe de chiens spécialisés dans la recherche de cadavres en décomposition et à un géoradar. Raphaël Balland, procureur de la République de Béziers, a indiqué qu'il s'agissait "très probablement du corps d’Aurélie Vaquier, compte tenu de la présence d’un tatouage bien particulier et d’un piercing".
Plusieurs détails ont particulièrement intrigué les enquêteurs...
Disparition d'Aurélie Vaquier : un corps enterré il y a plusieurs semaines
Les premiers éléments de l'enquête ont permis de constater que le corps aurait été enterré il y a plusieurs semaines déjà. Une révélation extrêmement troublante quand on sait que Samire, le compagnon d'Aurélie, continuait de vivre sur les lieux avec son fils ou son petit-neveu.
Lors de leur première perquisition, les forces de l'ordre avaient interrogé Samire et avaient été étonnés de l'indifférence du partenaire d'Aurélie vis-à-vis de cette dernière. D'abord, cet homme de 39 ans a signalé la disparition de sa compagne au bout de 26 jours seulement. En outre, des incohérences chronologiques ont également interpellé les gendarmes.
Des éléments déroutants certes, mais quels éléments ont alerté les proches d'Aurélie sur une possible culpabilité du compagnon ?
Disparition d'Aurélie Vaquier : "Il n’a pas cherché à nous appeler pendant trois semaines"
Très rapidement, les proches de la disparue rejettent l'hypothèse d'un départ volontaire, pourtant plaidé par Samire. Ils évoquent également le comportement étrange du compagnon. "Il n’a pas cherché à nous appeler pendant trois semaines alors qu’en décembre, après une dispute, il m’avait téléphoné, inquiet, au bout d’une heure d’absence de ma sœur", relate Jérémy, le frère d'Aurélie Vaquier. "Le discours qu’il nous a servi pendant toutes ces journées est un véritable tissu de mensonges. En réécrivant la chronologie de notre côté, nous avons pointé au moins 25 incohérences", constate un autre ami.
En outre, la version de Samire sur le départ volontaire semble bancal : Aurélie Vaquier serait partie sans sa carte bancaire, sans son téléphone portable, sans sa voiture, sans son ordinateur portable... Mais aussi sans Latika, sa chatte à qui elle tenait beaucoup. Mélanie, amie de la disparue, confie : "La dernière fois qu’elle était partie, elle me l’avait confiée".