La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Une hausse qui n’en finit plus. L’épidémie de coronavirus Covid-19 a connu un nouveau record jeudi 22 octobre avec la publication des derniers chiffres de Santé Publique France. Selon l’Agence, 41 622 contaminations supplémentaires ont été enregistrées en 24 heures, pour un total de 999 043 malades depuis le début de la pandémie en France. Le taux de positivité des tests est désormais de 14,3% et 1 955 clusters sont toujours en cours d’investigation. Au total, 34 210 personnes sont décédées des suites du virus, soit 165 de plus en seulement 24 heures.
Seconde vague : le virus "circule plus vite qu'au printemps"
La publication de ces chiffres s’est accompagnée d’un nouveau tour de vis de la part du gouvernement. Lors d’un point avec la presse jeudi 22 octobre, le Premier ministre Jean Castex a annoncé un élargissement du couvre-feu à 38 nouveaux départements et au territoire de la Polynésie française. Le locataire de Matignon n’a pas caché l’inquiétude du gouvernement, affirmant d’emblée que "la situation est grave" et que la circulation du virus est de plus en plus importante. "La situation est grave en Europe, elle est grave en France (…) Les semaines qui viennent seront dures", a ajouté Jean Castex.
Le gouvernement n’est pas le seul à s’inquiéter de l’augmentation du nombre de nouveaux cas, qui va bientôt atteindre le million de contaminations depuis le début de l’épidémie. De nombreux scientifiques, chercheurs et personnels de santé tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Invité sur BFMTV, l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique, a précisé que le virus "circule plus vite qu’au printemps". D’après lui, la situation a dégénéré…
Seconde vague : sera-t-elle pire que la première ?
Arnaud Fontanet est loin d’être optimiste sur la situation actuelle. Selon lui, "jusqu’au mois de juin, on avait une circulation contrôlée du virus. Les choses ont commencé à dégénérer pendant l’été, surtout en août. Et depuis, on est sur un rythme soutenu. On a alerté en août mais c’était très peu audible à ce moment-là".
Même son de cloche du côté de Martin Hirsch. Invité sur RTL ce vendredi 23 octobre, le patron de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris n’a pas mâché ses mots. "Il y a eu la perception depuis quelques mois que soit la deuxième vague n’existait pas, soit que c’était une vaguelette. La situation est l’inverse : il est possible que la deuxième vague soit pire que la première". Pour l’instant, rappelle-t-il, "nous ne sommes que dans un mouvement ascendant dans de nombreuses régions" ce "qui rend effectivement les choses redoutables".
La France se dirige donc vers l’inconnu, puisque d’après Martin Hirsch, "personne, pas un seul expert, pas un seul épidémiologiste, pas un seul modélisateur, pas un seul responsable ne peut vous dire quand il y aura le pic". Faut-il s’attendre à de nouvelles annonces pour faire face à cette seconde vague ?
Seconde vague : le reconfinement local "fait partie des options"
De nouvelles restrictions sont-elles prévues pour faire face à ce retour de l’épidémie ? Sur BFMTV, Arnaud Fontanet a joué cartes sur table, évoquant l’éventualité d’un reconfinement, alors que le gouvernement refuse – pour l’heure – d’en entendre parler. Selon lui, "tout est sur la table". "Un reconfinement général, je ne l’espère pas car on fait tout pour l’éviter. Local, cela fait partie des options". Cette dernière carte n’a pas encore été jouée par le gouvernement, qui mise pour l’instant sur le couvre-feu. Les effets bénéfiques de cette mesure ne seront pas connus avant plusieurs semaines.