De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Serrer la vis face au coronavirus. Le Covid-19 a fait un retour à bas bruit en France dès le milieu de l’été mais a pris de l’ampleur ces dernières semaines, multipliant les nouvelles contaminations, les hospitalisations et les décès. D’après les dernières données de Santé Publique France, 26 771 nouveaux cas ont été confirmés en 24 heures et 258 décès ont été recensés à l’hôpital. 92 départements sont désormais en situation de vulnérabilité élevée, soit une immense partie de l’Hexagone.
Depuis une semaine, Emmanuel Macron, Jean Castex et le gouvernement préparent le terrain dans les médias et lors de leurs déplacements. La situation "est grave", la deuxième vague est là et des "décisions difficiles" vont devoir être prises dans les prochains jours. Le couvre-feu concerne désormais 46 millions de Français, répartis dans 54 départements et en Polynésie française. Cette mesure n’a pas encore montré son efficacité sur la circulation du coronavirus, mais de nombreux observateurs – qu’ils soient médecins, chercheurs ou politiques – évoquent déjà un "reconfinement". Plusieurs scénarios seraient actuellement sur la table, alors que l’exécutif veut à tout prix préserver l’économie du pays. Quels sont les différentes options ?
Reconfinement local : le scénario espagnol
La première est un reconfinement local, ou territorialisé. Si le coronavirus se propage désormais dans l’ensemble du pays, il ne le fait pas partout à la même vitesse. Certaines zones sont encore à peu près épargnées, quand d’autres vivent déjà des moments difficiles. Un reconfinement local aurait pour objectif de ralentir les nouvelles contaminations dans les villes, les départements ou les régions les plus exposés.
Comme le rappelle le Huffington Post, Madrid a par exemple reconfiné certains de ses quartiers au mois de septembre. Lundi 26 octobre, le président de la région Grand Est Jean Rottner s’est montré favorable à cette solution, demandant au gouvernement une "concertation" avec les élus locaux afin de préparer un "reconfinement adapté" au niveau local. Du côté de l’exécutif, on penche aussi pour un reconfinement générationnel…
Reconfinement générationnel : ne pas stopper l'économie
Isoler certains Français. Cette méthode est celle du confinement générationnel, qui a pour objectif de protéger les services de réanimation en évitant la contamination des personnes les plus fragiles. Selon ce scénario, les personnes de plus de 65 ans doivent être confinées, tout comme celles souffrant d’une maladie chronique ou étant plus à risque que les autres.
Dans une interview au Parisien, l’épidémiologiste Martin Blachier évoque quant à lui un "reconfinement solidaire" pour "la population âgée de 45 à 65 ans qui est immunodéprimée, souffre de diabète ou d’autres pathologies et qui les exposent à des risques importants de contamination".
Pour Jean-François Delfraissy, invité sur RTL lundi 26 octobre, ce reconfinement générationnel permettrait de protéger l’économie et de garder les écoles ouvertes. Si ces solutions ne plaisent pas au gouvernement, il existe un troisième scénario, celui du reconfinement partiel.
Reconfinement partiel : dernière étape avant un reconfinement strict ?
C’est la dernière étape avant un confinement général et strict, tel que les Français l’ont connu au mois de mars. Le reconfinement partiel est avancé par plusieurs médecins et particulièrement le professeur Eric Caumes, rappelle le Huffington Post. Invité sur franceinfo lundi 26 octobre, ce dernier a repris l’exemple de l’Irlande et du Pays de Galle, qui ont reconfiné la totalité de leur population, mais d’une manière plus souple que lors de la première vague. Les commerces non-essentiels sont fermés, mais les écoles restent ouvertes et l'économie n'est pas complètement à l'arrêt.
Invités sur Europe 1 ce mardi 27 octobre, deux médecins de Lille proposent quant à eux un reconfinement "sur-mesure", qui permet de "maintenir un certain nombre d’activités et l’accès aux écoles, aux collèges et aux lycées ainsi que les transports en commun, mais de changer les heures de travail".