La hausse du nombre de nouveaux cas n'est pas un souci pour le gouvernement, tant que ces deux éléments n'évoluent pas dans le mauvais sens. On fait le point.
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Une rentrée sous le signe de la vigilance. Après un printemps confiné et un été particulier, les Français reviennent à un rythme plus normal en ce mois de septembre. Avec la reprise de l’école et le retour au bureau, les salariés sont désormais obligés de porter leur masque sur leur lieu de travail, dès lors qu’ils ne sont pas dans un bureau individuel. Différentes mesures ont été prises par le gouvernement ces dernières semaines afin de freiner la propagation du coronavirus Covid-19 sur le territoire, après un rebond des nouveaux cas de contamination. L’objectif de l’exécutif ? Eviter un reconfinement à tout prix, y compris à l’échelle locale.

Reconfinement : "Je ne l'exclus pas totalement"

Emmanuel Macron l’a répété une nouvelle fois vendredi 28 août : des restrictions telles que celles qui ont été prises au printemps ne sont pas à l’ordre du jour. Lors d’un point avec la presse présidentielle, le chef de l’Etat a précisé que le gouvernement faisait "tout pour éviter le reconfinement", ajoutant tout de même : "Je n’aurais pas beaucoup appris de ces que nous venons de vivre depuis huit mois pour vous dire que je l’exclus totalement".

Faut-il donc s’inquiéter des derniers indicateurs sur la Covid-19 ? Selon le bilan de Santé Publique France, 4 982 cas ont été confirmés mardi 1er septembre, et 19 personnes sont décédées en 24 heures. 424 malades sont toujours en réanimation. 57 départements sont désormais en situation de vulnérabilité, dont 22 à un niveau élevé. Si ces situations inquiètent les autorités, d’autres éléments sont surveillés par le gouvernement avant de choisir le reconfinement, général ou total. Quels sont-ils ?

Reconfinement : le critère de la "pression sanitaire"

Un reconfinement local n’est donc pas totalement exclu par le gouvernement. Lors d’une conférence de presse aux côtés de Jean Castex, le ministre de la Santé Olivier Véran a précisé quelles étaient les conditions sine qua non qui conduiraient à un reconfinement local ou général. L’exécutif regarde surtout ce qu’il appelle "la pression sanitaire", c’est-à-dire la surcharge des urgences ou des services de réanimation des hôpitaux. Cet élément est le premier pris en compte par le ministre de la Santé, afin de s’assurer que le personnel hospitalier ne sera pas surchargé comme au printemps. Un deuxième indicateur, cette fois-ci lié directement aux malades, est lui aussi très surveillé.

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Reconfinement : l’âge, ça compte

Le deuxième indicateur surveillé par l’exécutif est celui de l’âge des personnes infectées. Les personnes âgées sont plus à risque de développer des formes graves de la maladie et donc d’être hospitalisées, entraînant ainsi une surcharge des services de réanimation. Pour l’heure, ce sont majoritairement les jeunes Français, entre 20 et 29 ans, qui sont contaminés par la Covid-19 et qui ont donc moins de risque de développer une forme grave, nécessitant des soins longs et particuliers.

"Si on voit que le virus bascule des populations les plus jeunes aux plus vulnérables, avec des clusters, admissions à l’hôpital de personnes âgées, en nombre, alors là, on sait que l’impact sanitaire peut devenir très fort, très haut, très vite et dans ce cas-là on est obligé de prendre des mesures", a d’ores et déjà prévenu le ministre de la Santé Olivier Véran.