De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Mardi 4 août 2020, une explosion fait une centaine de morts et plusieurs milliers de blessés à Beyrouth au Liban. Selon le quotidien 20 minutes, les autorités locales ont affirmé que l'accident a été provoqué par la combustion de 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium, stockées dans l'entrepôt du port de la capitale. Ce sel blanc et inodore est utilisé dans les domaines de l'agriculture et de la construction. Cela faisait six ans que ces produits chimiques étaient entreposés sans aucune mesure de précaution.
Dans certains pays, la vente du nitrate d'ammonium comme engrais est interdite. C'est le cas en Afghanistan, en Chine, en Colombie, aux Philippines et en Turquie. En Europe, le stockage de ce produit est encadré par la directive "Seveso 3". Elle a été renforcée après l'accident de l'usine AZF à Toulouse en 2001, qui contenait elle aussi du nitrate d'ammonium. 31 personnes sont mortes dans le drame, et 2 500 ont été blessées. Toutefois, l'explosion du port de Beyrouth était sept fois plus violente que celle de Toulouse, selon La Dépêche.
16 sites français classés seuil Seveso haut
Si l'utilisation du nitrate d'ammonium est réglementée en France, il n'y a pas de limites en ce qui concerne les quantités entreposées. D'après le Huffington Post, le stockage de ce produit relève du statut Seveso seuil bas à partir de 350 tonnes stockées, contre 2 500 tonnes pour le statut Seveso seuil haut.
En France, 16 sites sont classés seuil Seveso haut. Selon le ministère de la Transition écologique, le classement "est lié soit aux quantités très importantes de nitrate d'ammonium, soit à des quantités importantes de nitrate d'ammonium, mais avec des caractéristiques de ces nitrates d'ammonium qui justifient une attention accrue".
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