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AFPEn parallèle des enquêtes de police, les adeptes de web sleuthing mènent leurs propres recherches pour savoir ce qui est arrivé à Victorine Dartois. Ces "enquêteurs du web" ont-ils de véritables pistes pour retrouver le meurtrier ?
L'enquête se poursuit pour découvrir qui est l'auteur du meurtre de Victorine Dartois, retrouvée morte noyée dans un ruisseau de Villefontaine en Isère. Peu à peu, le flou se dissipe et les gendarmes de la section de recherches de Grenoble découvrent des éléments leur permettant de retracer le soir de la tragique disparition. Si la cause du décès est désormais certaine, nul n'est encore en mesure d'avancer qui a pu commettre un tel acte, ni le mobile du meurtre.
Pourtant, sur Internet, les théories vont bon train. Des groupes de recherches se sont formés sur les réseaux sociaux afin de découvrir la vérité sur les circonstances du crime. Ces internautes sont des adeptes de "web sleuthing", c'est-à-dire qu'ils décident de mener leur propre enquête sur une affaire non élucidée. Ils s'intéressent aux plus grands faits divers comme l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès par exemple, où un groupe de hackeurs avait rassemblé des documents confidentiels permettant de mettre en lumière certains éléments de l'enquête encore inconnus.
Affaire Victorine : des groupes de recherche très actifs sur les réseaux sociaux
Pour Victorine Dartois également, les internautes s'activent. Sur Facebook, des groupes de recherche ont été créés afin de rassembler éléments et théories permettant de trouver l'auteur du crime. Le "GROUPE AFFAIRE VICTORINE DARTOIS", affirme avoir été "créé pour la recherche de la vérité sur les circonstances de la mort de Victorine Dartois". Mais que trouve-t-on vraiment à l'intérieur de tels groupes ?
Affaire Victorine : quelles sont les pistes menées par ces enquêteurs ?
Pour y voir plus clair, une journaliste de Planet.fr a intégré deux de ces groupes de recherche. Entre hommages touchants et théories, plusieurs pistes émergent. Sur le groupe "AFFAIRE VICTORINE - HOMMAGES ET DÉBATS", les membres rapportent essentiellement des informations données par les médias ou par les autorités compétentes. A l'inverse, sur le "GROUPE AFFAIRE VICTORINE DARTOIS", les membres publient eux-mêmes leurs pistes personnelles sur l'affaire. Ces "enquêteurs du web" échangent beaucoup autour d'un même sujet : l'après-midi shopping dont revenait la victime au moment des faits.
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"A-t-on retrouvé les achats qu'elle a fait au Centre Commercial ? Elle devait avoir quelques sacs avec elle. Ce qui a du la gêner pour se défendre, si elle a été agressée sur le chemin du retour", écrit l'une des participantes du débat. Un autre suppose : "Personne parle de ses sacs de shopping, elle a bien du acheter des trucs au village de marques, ca peut engendrer une agression qui vire au drame". Quoiqu'il en soit, les internautes ne sont absolument pas d'accord les uns avec les autres...
Affaire Victorine : sur quoi se basent les théories de ces enquêteurs du net ?
Si l'équipe de hackeurs à la recherche de la vérité sur l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès basait ses théories sur des documents officiels ou des témoignages de proches de la famille, il semble, pour le moment, que les théories sur la mort de Victorine ne se basent sur rien de bien fiable.
Par exemple, sur l'un des groupes, un nouveau membre lance un débat : s'agit-il d'un meurtre perpétué par une connaissance de l'étudiante ou par "un dangereux psychopathe" ? Dans les commentaires, les théories fusent : "Ça sent la jalousie féminine", "Je pense qu'elle connaissant son agresseur", ou encore "Où était l'oncle au moment de la disparition ?"... Des messages toujours au conditionnel, affublés de "peut-être", de "sûrement"... Une pratique qui agace bien d'autres membres du groupe, qui exhorte les autres à arrêter "leurs suppositions à deux balles".
