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IllustrationIstockFausses factures, sociétés-écrans, nombreux comptes bancaires… Grâce à ces douteuses pratiques, Evaldas Rimasaukas, un Lituanien de 50 ans, a pu dérober aux GAFA, à l’aide de ses associés, plus de 120 millions de dollars cumulés (23 millions pour Google, 99 millions pour Facebook). Cette fraude par email envers Google et Facebook a duré deux ans, entre 2013 et 2015.
Selon le ministère de la Justice américaine, les factures transmises semblaient suffisamment vraies pour conduire les deux géants américains à transférer ces sommes faramineuses, rapporte le Huffingtonpost.
Il a été reconnu coupable la semaine dernière.
Un acte d’accusation déposé en 2016 au bureau d’un procureur de New York stipule qu’Evaldas Rimasauskas était impliqué dans la gestion d’une société contrôlant plusieurs comptes dans des banques en Lettonie et à Chypre.
D’après Reuters, les malfaiteurs utilisaient la société-écran Quanta Computer, pour se présenter. Cette entreprise de matériel basée à Taïwan, leur permettait d’entretenir des relations commerciales avec Facebook et Google.
Dès réception des transferts, “Monsieur Rimasauskas a rapidement fait virer les fonds volés à différents comptes bancaires situés dans le monde entier, notamment en Lettonie, à Chypre, en Slovaquie, en Lituanie, en Hongrie et à Hong Kong”, peut-on lire dans le communiqué du ministère de la Justice. On y apprend également que le quinquagénaire a aidé à la falsification de documents afin de rassurer les banques sur les importants transferts d’argent.
De tels actes ne restent pas impunis. Après une attaque réussie, un porte-parole de Google parvient à détecter la fraude et alerte aussitôt les autorités. ”Nous avons récupéré l’argent et sommes heureux que cette affaire soit résolue”.
Selon les informations de Bloomberg, l’homme a plaidé coupable pour fraude électronique, vol d’identité aggravé et blanchiment d’argent.“On m’a demandé d’ouvrir des comptes bancaires”, aurait-il déclaré. “Après cela, je n’ai rien fait avec ces comptes.”
L’escroc, qui a ainsi écopé d’une amende record de 300 000 €, s’est engagé à rendre les 50 millions de dollars restants sur ses différents comptes bancaires.
Il encourt également la peine maximale de 30 ans de prison. Cette condamnation devrait être validée en juillet prochain.
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