Décevant, "populiste raisonné"... Que  pensent vraiment les ministres d'Eric Dupond-Moretti ? AFP
Le flamboyant "Acquittator" a fini par devenir le non moins flamboyant "Ministrator". Mais que pensent ses collègues des coups d'éclats dont Eric Dupond-Moretti peut être capable ?

"La nature va vite revenir au galop", rassure un "cadre de la macronie" interrogé par Le Figaro au sujet d'Eric Dupond-Moretti. L'ancien avocat, qui est récemment devenu ministre de la Justice dans le gouvernement de Jean Castex, a notamment été appelé en raison de son éloquence et son franc-parler. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'il ai su convaincre tous ses collègues, affirme le quotidien national, marqué à droite.

"En Conseil des ministres, il prend souvent la parole, car il présente les textes généraux. Mais pour l'instant, ça ressemble surtout à Maria Callas qui lirait le mode d'emploi d'un aspirateur", assène en effet l'un de ses confrère, dont le nom n'est pas éventé. 

D'autres sont moins acerbes mais, globalement, "Ministrator" semble avoir encore ses preuves à faire. "Pour l'instant il se retient et il fait profil bas. Peut-être un peu trop d'ailleurs", reconnaît le premier "cadre de la macronie" tandis qu'un ministre explique avoir "vraiment hâte de voir la bête". C'est que, insiste Le Figaro, l'exécutif en attend beaucoup d'Eric Dupond-Moretti. Il ne s'agit pas seulement de déclamer de grandes phrases et d'impressionner les masses.

"Eric Dupond-Moretti est populaire sans être populiste. Je dirais même qu'il est dans une sorte de 'populisme raisonné et éclairé'", affirme un "proche d'Emmanuel Macron pour qui il s'agit de préparer l'élection présidentielle à venir.

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Eric Dupond-Moretti, une arme contre le populisme d'extrême-droite ?

"Grâce à lui, le macronisme va pouvoir élargir sa base électorale, et dépasser notre sociologie qui est trop restreinte et trop monocolore. On ne combat le populisme que par un contre-populisme", poursuit l'individu, qui appartient aux premiers cercles du président. Une façon de plus d'affronter le Rassemblement national, avec qui Eric Dupond-Moretti multiplie déjà les griefs...