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Une voix féminine qui porte dans les médias. En décembre dernier, Faustine Bollaert est devenue la personnalité TV préférée des Français selon le sondage de TV Magazine, devançant son dauphin Jarry et l’animateur Jean-Luc Reichmann, détrôné de sa première place. Une consécration pour l’animatrice qui rassemble des millions de fidèles chaque après-midi dans Ça commence aujourd’hui sur France 2.
Faustine Bollaert victime de remarques sexistes et des mains déplacés
Pourtant, l’oreille attentive des témoins du quotidien a traversé des épreuves dans sa vie. Interrogée par Léa Salamé dans l’émission Quelle époque, diffusée ce samedi 27 janvier 2024, la quadragénaire révèle avoir été victime de sexisme durant sa carrière. "J’ai vécu du sexisme ordinaire quotidien. De remarques, de décolletés, de mains déplacées, de propositions et promotions canapé".
L’épouse du romancier Maxime Chattamen profite pour revenir sur le phénomène #MeToo qui a secoué le monde entier depuis plusieurs années. "Il y a cette période de #MeToo médias. Vous avez remarqué comment ce hashtag n’a pas pris autant d’ampleur que le #MeToo tout court ? J’ai été très surprise de voir d’autres animatrices exposées, absolument ne rien dire sur des grandes affaires, sur des noms que l’on a tous entendus aujourd’hui. Et je réalise que, peut-être, je manque aussi un peu de courage".
Si l’animatrice se voit coller l’étiquette de "belle-fille idéale", elle regrette néanmoins de ne pas oser témoigner avec franchise. "Ça fait pas mal de temps que je me pose la question de savoir si un jour j’aurai envie. Je ne sais pas si j’ai le courage de raconter vraiment ce que j’ai pu vivre. Je ne sais pas si j’ai le courage de prendre la parole… J’ai peur des conséquences en fait", reconnait celle qui est la belle-sœur d’une ex-star de téléréalité. "En vrai, je me sens fragile de prendre la parole sur ce thème, mais c’est parce que je n’ai pas les épaules suffisamment fortes pour ça".
Faustine Bollaert sauvée par Michel Drucker après sa rencontre avec Dominique Strauss-Kahn
Alors que le chroniqueur Paul de Saint-Sernin balance une pique sur Michel Drucker, "victime d’un bad buzz" lors d’une émission précédente où il a fait une "remarque maladroite" à l’animatrice Marie Portolano, également victime de sexisme dans le milieu du journalisme sportif, Faustine Bollaert fait une étonnante révélation. En effet, l’octogénaire a joué un rôle inattendu auprès d’elle quelques années plus tôt face à un "homme politique qui s’est montré très incisif avec moi".
Et, d’affirmer, devant l’humoriste Redouane Bougheraba à ses côtés, qu’il s’agissait de Dominique Strauss-Kahn. "Il m’a fait peur. Michel Drucker est arrivé du studio Gabriel ce jour-là, est intervenu et heureusement qu’il est intervenu parce que je commençais à avoir peur", a-t-elle raconté en livrant d’autres détails. "Il s’est montré insistant. On sent la différence entre l’insistant lourd et l’insistant prédateur. Michel est intervenu. Il a tout de suite ouvert la porte et m’a demandé… Il a tout de suite vu dans mes yeux que j’avais besoin d’être libéré de ce moment. Il m’a tout de suite invité à le suivre et j’avoue que j’étais très soulagée".
Une prise de parole courageuse et remarquable d’une mère de famille qui invite les Français à témoigner davantage. "Je n’ai de cesse que d’encourager la parole et de soutenir la libération de la parole des femmes, des victimes de violences évidemment, de tout ce qu’on entend aujourd’hui. Ça fait partie des causes que je soutiens et peut-être qu’un jour j’y viendrais". Retour sur le témoignage de Faustine Bollaert dans la vidéo ci-dessous, partagée sur le réseau social X.