Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a dévoilé, dans un entretien donné à Ouest-France, les modalités de paiement de la prime de Noël...
Un retour remarqué qui a suscité la controverse. Depuis le 6 avril dernier, l’émission C’est Canteloup est de retour chaque soir après le 20 heures de TF1 dans une version confinée. Et pour l’occasion, Nicolas Canteloup, épaulé par l’animatrice Alessandra Sublet, a proposé un sketch inspiré de l’attaque meurtrière à Romans-sur-Isère.
Une courte saynète dans laquelle l’imitateur a pris la voix du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. "C'est un drame. Mais notez que cela a permis de faire comprendre aux gens de l'Isère qu'il ne faut pas traîner dans la rue, et plutôt rester chez soi", a-t-il lancé à son interlocutrice. Une plaisanterie jugée déplacée, qui a scandalisé des téléspectateurs, mais aussi des élus locaux.
À commencer par la maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, jugeant ce sketch "indigne" et se fendant un message publié sur son compte Twitter. "Je demande en effet à la direction de TF1, aux producteurs de C’est Canteloup, à Nicolas Canteloup et à Alessandra Sublet, que des excuses soient présentées aux Romanais et aux familles des victimes".
"Je ne regrette pas de l’avoir fait"
Deux semaines après la polémique, Nicolas Canteloup préfère camper sur ses positions, défendant son sketch dans les colonnes du Parisien, ce lundi 20 avril. "On a éprouvé de la tristesse pour les familles touchées. Comment peut-on imaginer qu’on puisse rire de ça, de ce qu’il s’est passé devant des enfants de l’âge des miens ?", a estimé l’humoriste. "La meilleure réponse est celle du frère de Julien Vinson [décédé lors de l’attaque, NDLR], qui, dans un message, a dit qu’il me pardonnait et ne m’en voulait pas d’avoir fait mon métier".
Plus loin dans l’entretien, l’acolyte d’Alessandra Sublet n’a pas exprimé de regret après avoir fait ce sketch. "En temps normal, 80% de ma matière est sombre. Il faut la traiter avec discernement. Là, on s’est appuyé sur un rappel à l’ordre maladroit du préfet Lallement", avant d'expliquer sa méthode de travail . "Il est nécessaire pour nous de trouver un angle et, avec quelque chose de pas drôle, ce n’est pas simple".
Pour l’humoriste, "c’est la liberté d’expression". Puis il se justifie. "Je préfère que mon humour plaise plutôt que de décevoir. Si les gens n’ont pas compris ce sketch, je le regrette, mais je ne regrette pas de l’avoir fait, car je ne touchais pas aux victimes". Un avis qui ne risque pas de calmer la colère des habitants de cette commune de la Drôme.