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Une décision qui fait polémique. Mercredi, Sonia Mariji, fondatrice de la société Noorassur, a saisi le tribunal administratif de Nice pour faire suspendre une décision prise par Christian Estrosi, maire de Nice, dans le Var. Dans un courrier daté du 12 mai, ce dernier lui a refusé la possibilité de disposer sur son agence niçoise une enseigne "Noorassur.com - Finance islamique", rapporte Le Monde.
Pour justifier cette décision, celui qui a repris son bureau de maire depuis le 15 mai a évoqué dans cette lettre, le "risque fort de troubles à l’ordre public" que pourrait entraîner la présence d’une telle enseigne dans la ville niçoise, et surtout à proximité de la promenade des Anglais, lieu de l’attentat du 14 juillet 2016. Christian Estrosi a également mentionné le risque de mettre "en danger tant le personnel que les clients de l’établissement confrontés à des rassemblements antagonistes qui ne manqueront pas de se produire dès connaissance de telles enseignes à Nice".
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"Il suffit de trouver une enseigne qui soit plus consensuelle"
Interrogé par Le Monde, l’avocat de Sonia Mariiji, Patrice Spinosi, a dénoncé une décision jugée "dangereuse" car elle mettrait en avant "l’idée selon laquelle la finance islamique serait liée au terrorisme islamiste, alors que l’éthique de cette activité se situe aux antipodes de ce qui fonde l’idéologie mortifère du terrorisme". Réagissant à cette polémique, la mairie de Nice s'est défendue. "L’activité peut être exercée, il suffit de trouver une enseigne qui soit plus consensuelle", a expliqué Monique Bailet, directeur général adjoint à la proximité et la sécurité, selon Ouest-France.
La société Noorassur propose des produits financiers d’épargne et d’assurance, respectant le Coran qui interdit notamment la spéculation et l’utilisation de taux d’intérêt. Le tribunal de Nice devrait rendre sa décision sur la demande de référé dans les prochaines semaines.
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