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Une émission diffusée sur France 2 a apporté de nouveaux éléments concernant un meurtre qui donnait du fil à retordre à la police de Lille.

L’assassinat de Jean Moritz, commis à Louvroil dans le Nord en 2011, restait une énigme pour la police de Lille qui n’avait pas réussi à mettre la main sur son meurtrier. Il y a un an , France 2 avait annoncé la préparation d’un nouveau numéro de son émission Non élucidé consacré à ce fait divers non résolu, comme le rapporte Le JDD. La diffusion le 14 juin de ce programme a permis l'arrestation d'un suspect.

"Cela a permis de remettre le dossier sur le haut de la pile"

"Tout le monde s'est agité, puis il y a eu le tournage, et le buzz local. Cela a permis de remettre le dossier sur le haut de la pile", a indiqué maître Emmanuel Riglaire, l’avocat de Jean Moritz. Un nouveau juge d’instruction avait alors pris en charge l’affaire et relancé les investigations.

"C'est assez classique de rebrancher des protagonistes sur écoute en amont de la diffusion d'une émission pour observer leur réaction", a expliqué un ancien enquêteur. "De telles émissions peuvent laisser penser à certains qu'ils ne sont plus inquiétés. Ils peuvent baisser leur garde ou perdre leurs moyens", a signalé maître Riglaire.

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Une conversation téléphonique tenue par Youssef T. a particulièrement attiré l’attention des enquêteurs. Cet homme de 42 ans, qui avait déjà été interrogé par la police et dont le domicile avait fait l’objet de perquisition, y faisait des révélations surprenantes qui contredisaient ce qu’il avait précédemment affirmé à la police. Youssef T. était l’ex-compagnon de Sylvie, qui entretenait une relation avec la victime. Disposant d’un alibi solide, la police ne l’avait pas inculpé.

En juin 2011, le corps de Jean Moritz avait été retrouvé dans le hangar de son magasin de farces et attrapes situé à Louvroil près de Maubeuge qui avait été incendié. L’autopsie avait révélé que le corps présentait des traces de coups de couteau ou de tournevis au niveau de la gorge. Tandis que les os du cou brisés prouvaient un étranglement. L’enquête de police avait donc conclu à un meurtre et rejeté les thèses de suicide ou d’accident.

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