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Coup de théâtre dans l’affaire Kerviel. Alors que Jérôme Kerviel, l’ancien trader qui avait faire perdre près de 5 milliards à la Société générale et qui avait été condamné en 2014 pour "abus de confiance", doit demander ce lundi la révision de son procès, des révélations fracassantes sont sorties dimanche dans la presse.
Selon Médiapart, et 20 minutes, un enregistrement clandestin pourrait bien relancer l’affaire. Dans cette bande sonore de quarante minutes, que les deux médias ont pu écouter, on entend Chantal de Leiris, ancienne vice-procureur (aujourd’hui réserviste) qui a suivi l’enquête pour le compte du parquet de Paris, dire que cette enquête a été "manipulée" par la Société générale. Mais surtout, que la banque française "savait" les agissements de son ancien trader.
"Les éléments montrent l’étendue des dysfonctionnements de ce dossier"
Cet enregistrement clandestin a été effectué le 17 juin 2015 par Nathalie Le Roy, ancienne commandant à la Brigade financière. Elle avait été détachée de ses fonctions le 1 er mars 2015 après avoir fait part de ses doutes sur l’enquête Kerviel qu’elle dirigeait. "Ne voyant désormais pas à qui d’autre en faire part, j’ai pris le parti de remettre cet enregistrement à David Koubbi, l’avocat de Jérôme Kerviel, afin qu’il le rende public, confie Nathalie Le Roy dans un entretien à 20 Minutes. Les éléments qu’il contient montrent bien l’étendue des dysfonctionnements qui ont affecté ce dossier."
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Le parquet et la Société générale ont répondu à ces révélations
"Il est extrêmement délicat de s'exprimer alors qu'il est fait état d'un enregistrement de 41 minutes, que les propos qui sont retranscrits sont forcément parcellaires et qu'on ne connaît pas le contexte dans lequel ils ont été tenus", a rétorqué dimanche soir le parquet de Paris, condamnant un enregistrement "obtenu de manière parfaitement déloyale". Quant à la Société générale, la banque a dénoncé, dimanche dans un communiqué, de "pseudo-révélations" et "une nouvelle manipulation médiatique", rappelant que la justice "à trois reprises à apprécier la culpabilité de Jérôme Kerviel."
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