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Un couple qui avait acheté un nourrisson a une mère n'en voulant pas a obtenu, ce vendredi par une décision de justice, le droit de le récupérer dans le cadre d'un "hébergement long".

C'est bien la première fois qu'une telle décision vient d'être rendue par la justice française. En mai 2013, un couple originaires de Meurthe-et-Moselle (Lorraine) avait acheté un nourrisson venant de naître à sa mère, originaire de Marseille (Bouches-du-Rhône), qui n'en voulait pas, a révélé l'AFP. Placé sous contrôle judiciaire, le couple appartenant à la communauté des gens du voyage s'était fait enlever l'enfant qui, finalement, lui a été rendu ce vendredi.

Les parents adoptifs, âgés de 27 et 26 ans ne pouvaient avoir d'enfants. Mis en relation avec une femme de nationalité roumaine, déjà mère de plusieurs enfants, par des intermédiaires malhonnêtes, ils ont pu convenir d'un accord avec elle afin de récupérer le bébé qu'elle attendait et dont elle voulait se débarasser. "Les intermédiaires étaient des personnes peu scrupuleuses à la tête d’un trafic. Mes clients, gitans, étaient des proies idéales : ils vivent dans un monde à part et ne se rendent pas compte des procédures à respecter", a livré l'avocate du couple à l'agence de presse. A peine né, le nourrisson leur a donc été confié contre plusieurs milliers d'euros. Mais en septembre 2013, deux des organisateurs de ce réseau ont été placés en détention provisoire pour "traite d’êtres humains" et les forces de l'ordres avaient pu remonter jusqu'au couple ayant frauduleusement adopté. Placés sous contrôle judiciaire, les parents adoptifs s'étaient vus retiré le nourrisson par les services sociaux.

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"La décision du juge est courageuse"Placé à la pouponnière de Nancy, le bébé "a rapidement dépéri", a expliqué l'avocate. "L’enfant, qui était jusqu’alors vif et éveillé (...) s’est tellement renfermé que les services sociaux ont craint que cela ne touche son développement psychomoteur", a-t-elle ajouté auprès de l'AFP. De ce fait, la juge des enfants du tribunal de Nancy a dû rapidement réagir afin de sauver ce nourrisson qui, éloigné de ses parents adoptifs, se laissait mourir. Fin août, cette dernière a alors pris la décision de lancer des démarches afin que le couple puisse le récupérer à temps plein dans le cadre d'un "hébergement long". "L’intérêt de l’enfant a primé", a souligné l'avocate du couple félicitant une "décision du juge [qui] est particulièrement courageuse". Une affaire qui relance, à sa façon, le débat sur les mères porteuses.

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