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À Aulnay-sous-bois, des centaines de procès-verbaux ont été infligés cette année à des sans-abris qui mendiaient. Pour cela, le maire de la commune a trouvé une "faille" dans le Code de la route.

Cela fait deux ans que Bruno Beschizza est le maire de la ville d'Aulnay-sous-bois, en Seine-Saint-Denis. Au cours de ces deux ans, l'élu affilié aux Républicains a tenté de faire passer deux arrêtés municipaux pour lutter contre la mendicité agressive. D'après Le Parisien, le tribunal administratif les a jugés tous deux "insuffisamment motivés" et les a annulés.

Voyant qu'il ne parviendrait pas à mettre en place de nouvelles mesures, le maire a donc cherchéune "astuce" dans la législation existante. Il l'a découverte... dans le Code de la route. L’article R412-43 du texte, en effet, permet de sanctionner les personnes marchant sur la chaussée sans utiliser de passage piéton.

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"Cynique" et "inefficace"

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Depuis que la police a été informéede cette "faille" par le maire, plus de 517 amendes ont été administrées, selon Europe 1. Elles visaient des sans-abris roms et syriens postés sur le carrefour de l'Europe, le cours Salvador-Allende et le boulevard Georges-Braque, trois axes majeurs de la commune.

La méthode a été jugée "cynique" et "inefficace" par l'élu PS Guy Challier, interrogé par Le Parisien. "On verbalise des gens qui ne peuvent pas payer l’amende, s'est-il indigné. Où est la logique ?" Il dénonce une "chasse aux réfugiés" qui ne devrait pas, selon lui, être une priorité pour la police.

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