De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La place Beauvau a révélé jeudi dernier les noms des personnalités politiques qui ont accordé en 2012 et 2013 des subventions aux collectivités territoriales via la réserve ministérielle.
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La liste des politiques qui ont bénéficié de cette réserve en 2011 avait été obtenue en début de mois par l’Association pour une démocratie directe. François Baroin, François Fillon et Jean-François Copé s’étaient alors montrés les plus généreux vis-à-vis des collectivités grâce à cette réserve.
L’année 2012 était l’année Pécresse
Alors ministre du Budget Valérie Pécresse a subventionné pas moins de 52 projets en 2012, détaille FranceTVinfo. Pour cela, elle a dû piocher 2,18 millions d’euros dans la réserve ministérielle. Environ un million a été attribué dans sa seule circonscription des Yvelines.François Fillon s'est à nouveau retrouvé dans le classement de tête avec plus de deux millions d’euros distribués. Là encore, les principaux bénéficiaires se trouvaient dans le département de la Sarthe où le Premier ministre d'alors avait été élu sénateur.Dominique Bussereau, le président UMP du conseil général de Charente-Maritime a, lui, pu prélever 687 000 euros de la réserve à destination de son département.
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Escoffier a sorti un million d’euros de la réserve ministérielle en 2013
Depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir en mai 2012, la tendance s’est inversée. Ce sont désormais des personnalités de la nouvelle majorité politique qui se servent le plus grassement dans cette réserve opaque. Ainsi, en 2013, c’est Anne-Marie Escoffier, la ministre déléguée chargée de la Décentralisation, qui arrive sur la plus haute marche du podium. Celle qui est aussi sénatrice aveyronnaise a distribué près d’un million d’euros, notamment dans son département. Suivent ensuite deux autres élus peu connus : Monique Rabin, la députée PS de Loire-Atlantique et Jacques Hélias, le maire de Montbéliard (Doubs). Ces deux politiques de gauche ont prélevé respectivement 625 000 et 582 014 euros.
La couleur politique des élus qui effectuent une demande de subvention au ministère de l'Interieur n’est évidemment pas sans importance. En effet, les majorités successives ont toujours eu une tendance très forte à favoriser les candidats de leur propre camp politique.
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