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Un enfant né sous X est au coeur du bataille juridique opposant sa famille adoptive et son père biologique qui se bat pour le récupérer.

C’est l’histoire d’un enfant né sous X il y a dix-huit mois, tiraillé entre sa famille adoptive et Yoan Delorme, son père biologique. Ce dernier demande devant la justice qu’on lui rende son nourrisson. Contre la famille adoptante, il s'est engagé dans une longue bataille judiciaire qui se joue actuellement à Rennes. Récit.

L’enfant né sous X à l’insu de son père

Le père était en couple avec la mère de l’enfant quand ces derniers partageaient tous les deux le projet d’avoir un bébé. Or, le couple battait de l'aile et les deux parents se sont séparés avant la naissance du garçonnet. Quand le père prend connaissance de l’accouchement, il s’empresse de venir en mairie pour reconnaître son fils. Mais, la maman en a décidé autrement. En effet, elle "a effectivement décidé de mettre sous le sceau de l'anonymat" raconte France3 Pays de Loire qui suit l’affaire de près.

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Déterminé, le père a alors saisi le procureur de la République mais le délai de la démarche a duré deux mois. Assez pour que l’enfant soit confié à l’ASE (Aide sociale à l’enfance) puis à une famille d’accueil qui a fait toutes les démarches pour procéder à son adoption. Dans un premier temps, le tribunal de Nantes a ordonné la restitution du fils à son père mais le conseil général de Loire-Atlantique et le parquet de Nantes ont fait appel de ce jugement.

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La restitution requis par la cour d’appel de Rennes

Lundi 13 octobre, la cour d’appel de Rennes, par la voix de son avocat général a requis, la restitution de l’enfant à son père biologique (comme l’avait fait le tribunal de grande instance de Nantes). En revanche la décision a été mise en délibéré pour le 25 novembre. L’avocat de M. Delorme, Me Pauline Loirat, a ainsi plaidé pour "l’intérêt de l’enfant de connaître ses origines, de savoir qu’il a un père qui ne l’a pas abandonné".

Du côté du conseil général de Loire-Atlantique, on met en avant la santé mentale du petit garçon qui, selon plusieurs spécialistes, court un risque de traumatisme majeur en cas de déracinement. Et pour cause, cela fait plus d'un an qu'il vit dans sa famille d'accueil et appelle déjà ses parents adoptifs "maman" et "papa".

De plus, Yoan Delorme a annoncé son intention de de changer le prénom de son fils en cas de restitution ce qui fait bondir Jean-Christophe Boyer, avocat du conseil-général. "Comment voulez-vous qu'il se structure à l'avenir si jamais on va lui nier sa première identité de ses deux premières années de vie pour lui en donner une nouvelle ?" a-t-il indiqué cité par France TV Info. En outre, le petit Célestin pourrait se voir appelé Brandon.