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Il a été élu plusieurs fois meilleur parc du monde. Avec ses deux millions de visiteurs annuels, le Puy du Fou s’est fait une place parmi les grands grâce à ses spectacles mêlant événements historiques, cascades, musique, danse et surtout ses animaux. Oiseaux, rapaces, chevaux, tigres ou lions… Ils sont présents à chaque représentation pour émerveiller les petits comme les grands. Dans une enquête qui vient de sortir, plusieurs anciens employés du parc dénoncent pourtant des actes de maltraitance ou de cruauté envers ces animaux.
Puy du Fou : un daim "a reçu trois balles dans la tête"
Dans le dernier épisode de son émission Sur le front, le journaliste Hugo Clément interroge quatre témoins, anciens salariés du Puy du Fou et qui n’hésitent pas à raconter des scènes épouvantables, impliquant aussi bien des animaux du parc que des animaux domestiques, notamment des chats. Tous ont assisté à des épisodes difficilement soutenables, comme cette employée qui préfère rester anonyme et qui raconte à Hugo Clément comment un daim a été mis à mort en 2017. L’animal "a reçu trois balles dans la tête" après s’être échappé de son enclos, puis,"vous allez trouver ça horrible", dit-elle, "mais nous avons récupéré le corps et nous l’avons mangé. Ils l’ont emmené, ils l’ont découpé et après nous avons fait un barbecue avec".
Cet épisode n’est qu’un parmi plusieurs du même genre, dont un concernant les autruches présentes sur le parc. Un homme explique comment chaque année, après une saison de services, les autruches arrivées au mois de mars finissent à l’abattoir : "C’est des animaux qu’on fait évoluer devant les spectateurs pendant toute une saison, qui sont destinés à mourir pour la consommation humaine".
Un troisième salarié confie également avoir dû tuer lui-même un mouton qui était souffrant, car il n’y avait aucun moyen pour l’euthanasier. "Je l’ai étranglé", explique-t-il à Hugo Clément. Enfin, un ancien agent de sécurité se rappelle de violences contre les tigres, précisant : "Il y a des gens qui sont du côté des trappes d’où sortent les fauves (…) S’ils n’avancent pas, ils tirent avec des pistolets à air comprimé, sur les flancs et à l’arrière-train". À en croire ces témoignages, les violences racontées n’ont pas seulement lieu contre les animaux du parc...
Puy du Fou : des chats "dévorés" par des faucons ?
C’est une accusation particulièrement grave que font les anciens employés dans l’émission d’Hugo Clément. Selon eux, certains chats retrouvés par erreur dans les pièges à ragondins – disposés dans l’ensemble du parc – sont donnés à la fauconnerie… "Au départ on ne comprenait pas trop, explique un des témoins. Ils décident de libérer le chat et de lancer un rapace, un faucon ou un aigle, à ses trousses afin qu’il se fasse dévorer. L’idée, c’est de préserver les instincts naturels", explique un témoin. Les faits reprochés auraient également eu lieu avec des chats domestiques qui portaient pourtant un collier...
Au total, ce sont plus d’une dizaine de faits qui sont mentionnés dans cette vidéo : maltraitance des chevaux, dromadaires drogués et même congélation d’un agneau en mauvaise santé… Le Puy du Fou a réagi à cette vidéo et aux accusations portées à son encontre.
Puy du Fou : le parc se défend des accusations portées
Nicolas de Villiers, fils du fondateur du parc Philippe de Villiers, a réagi dans l’émission d’Hugo Clément, expliquant que certaines allégations sont vraies – notamment en ce qui concerne les autruches – mais que la pratique s’est arrêtée il y a de nombreuses années. Les dromadaires ont effectivement été mis sous tranquillisants, mais cela ne se fait plus "depuis huit ans", ajoute-t-il. Cette affirmation est cependant réfutée par un autre employé…
Concernant les accusations de violence, Nicolas de Villiers reconnaît que "c’est arrivé" et qu’il y a eu des "erreurs de recrutement", après un licenciement en 2014. Les chats dévorés par des rapaces ? "Je ne peux pas imaginer que cette accusation soit fondée", explique-t-il. Quant à l’usage de fléchettes contre des tigres, le président du parc dément fermement et accuse l’enquête du journaliste de vouloir "jeter l’opprobre sur tout notre travail".