Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
La maison d’arrêt de Sequedin dans le Nord n’en finit plus de faire parler d’elle. Après l'évasion de Redoine Faïd le 13 avril dernier, puis celle, il y a quelques jours, d'un autre détenu qui a décidé de s'accorder des vacances estivales, la prison de Sequedin fait de nouveau l'actualité. Lundi, vers 15h, les surveillants pénitentiaires ont trouvé un détenu qui venait de se pendre. Ce dernier a été sauvé par l’un des gardiens qui lui a prodigué un massage cardiaque. "Il s'agit d'un prévenu qui est en prison pour des faits graves. Il sera donc a priori condamné à une peine lourde" et son geste pourrait être "lié à ce qu'il a commis", a déclaré Alain Jégo, directeur interrégional des services pénitentiaires du Nord-Pas-de-Calais.
Sans intervention, le détenu serait mort
Tous les agents de prison sont formés aux premiers secours, puisqu'ils sont souvent confrontés à des tentatives de suicide. "Si le gardien n'était pas intervenu, il est certain que le prévenu, qui a été hospitalisé, serait mort", a confié Alain Jégo. Du côte des syndicalistes, ce n’est pas le même son de cloche. En mai dernier, une centaine de surveillants avaient bloqué l’accès à la maison d’arrêt de Sequedin pour dénoncer l’insuffisance des mesures de sécurité.
Le courroux des syndicats
"Plus la surpopulation des prisons augmente, plus les tentatives de suicides sont nombreuses", a déclaré Frédéric Bogaert, du syndicat FO pénitentiaire de Sequedin, soulignant que le pronostic vital du détenu reste engagé. Avant d’ajouter : "Le prévenu a eu beaucoup de chance d'être tombé sur un gardien qui savait faire un massage cardiaque, car nous sommes nombreux à ne pas nous souvenir des formations qu'on nous donne à peine une fois par an". Frédérie Bogaert a réclamé "une récompense" pour ce geste, éventuellement sous la forme d’une prime, mais autre chose qu’une lettre de félicitations.
Vidéo ci-joint : la spectaculaire évasion de Redoine Faïd