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Le site d'Alstom à Belfort va-t-il devenir le nouveau Florange ou Gandrange ? A quelques mois de la présidentielle, les hommes politiques sont au chevet de l'entreprise ferroviaire, l'un des fleurons français dans le domaine, qui désire fermer son usine de l'est.
Dans la matinée de jeudi, une réunion interministérielle de crise s'est tenue à l'Elysée, sous la houlette de François Hollande. O utre le chef de l'État, le Premier ministre Manuel Valls , le ministre de l'Économie Michel Sapin , le secrétaire d'État à l'Industrie Christophe Sirugue et le secrétaire d'État aux Transports Alain Vidalies ont planché pour aider cette entreprise dont l'État est actionnaire minoritaire. À la sortie de cette réunion, Michel Sapin a expliqué que "le président de la République (nous) a fixé un objectif, celui de faire en sorte qu'à Belfort les activités ferroviaires d'Alstom soient maintenues".
"Alstom est le symbole de l'interventionnisme de l'Etat"
Ce sauvetage apparaît comme une dernière chance pour François Hollande de ne pas présenter en 2017 un bilan trop noir en ce qui concerne l'industrie française. Surtout, ce sauvetage permettrait peut-être d'effacer le souvenir de l'impéritie de l'Etat sur le dossier Florange, devenue pour une partie de la gauche le symbole de la trahision du pouvoir socialiste.
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Pour l'économiste Nicolas Doze, chroniqueur sur BFMtv, si François Hollande, et les autres politiques, tiennent tant au maintien de l'usine à Belfort, c'est parcequ'il ne s'agit pas d'une entreprise comme les autres. "Avec Alstom, vous cochez toutes les cases du storytelling du patriotisme économique :vous avez tout ce qu'il faut pour que la politique devienne un spectacle. Alstom, tout le monde connaît. Alstom est le symbole de l'interventionnisme de l'Etat et puis c'est vrai que c'est (Belfort) le berceau historique d'Alstom, créée en 1928", explique l'économiste.
Pour rappel, la semaine dernière, la direction d'Alstom a annoncé l'arrêt de la production de locomotives à Belfort et son transfert à Reichshoffen (Bas-Rhin) d'ici 2018. Ne resteront donc sur le site de Belfort que des activités de maintenance, ce qui entraînera la suppression à Belfort de 400 des 480 postes de l'usine.
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