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A l’image d’Ayoub El Khazzani qui a nié toute volonté terroriste dans l’attaque du Thalys et affirmé vouloir dérober les passagers du train, de plus en plus d’experts se posent la question : réfuter son acte est-il une nouvelle ligne de défense adoptée par les terroristes ? Ainsi, avant lui, Sid Ahmed Ghlam avait également rejeté les accusations de terrorisme. Soupçonné d’avoir planifié des attaques contre des églises dans le Val-de-Marne, celui-ci avait affirmé avoir déjoué l’attentat. Blessé au pied par une balle, il s’était justifié en expliquant s’être volontairement tiré dessus pour éviter d’éventuelles représailles de la part de ses commanditaires.
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Mais comme le rappelle David Thomson, journaliste à RFI et spécialiste du jihadisme, à BFMTV : "Le premier à avoir adopté cette stratégie de défense est Medhi Nemmouche" après la tuerie du musée juif à Bruxelles. Pour le journaliste, "ses liens avec l’Etat islamique ne font pas l'ombre d'un doute". "Pour beaucoup d'entre eux, être interpellé par la police est le pire des échecs, là où mourir en martyr est une consécration, a-t-il ainsi expliqué. Leur objectif est de passer le moins de temps possible en prison, souvent pour repasser à l'acte en sortant. Et comme ils savent que le mobile terroriste leur fait encourir une peine plus longue..."
Daech n'a jamais revendiqué ces attaques
Aussi, Wassin Nasr, journaliste à France 24 et expert en questions jihadistes, y voit l’amateurisme de certains terroristes. "Le fait qu'Ayoub El Khazzani se soit rétracté traduit une certaine forme d’amateurisme de ceux qui (...) ne sont pas prêts à tout pour parvenir à leurs fins", a-t-il développé pour France 24.
Une chose est sûre : même Daesh n’a pas revendiqué ces attaques. La raison ? Ces opérations n’auraient pas été commanditées par le groupe terroriste. "Lorsqu'une attaque est commanditée, comme à Sousse ou au musée du Bardo, l'opération est préparée avec minutie, et un communiqué officiel est prêt à être diffusé juste après pour la revendiquer", a précisé David Thomson. Interrogé par BFMTV, le géopolitologue Mathieu Guidère a estimé que ces hommes n’étaient pas de "vrais combattants", juste des "criminels qui recherchent une notoriété et qui utilisent les méthodes de Daech pour faire parler d'eux".
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