De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
D’ici deux ans, la France va accueillir 24 000 migrants, a annoncé lundi François Hollande. Lors de grande conférence de presse, le chef de l’Etat a rappelé que c’est "le devoir" de notre pays "où le droit d’asile fait partie intégrante de son âme, de sa chair". Mais concrètement, comment l’accueil de ces milliers de personnes va-t-il se dérouler ?
Les villes volontaires vont les héberger "temporairement"A court terme, et "temporairement", ce sont les maires de communes volontaires qui vont se charger d’accueillir les migrants, a précisé dans la soirée le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. En effet, après avoir été installés dans des centres d’accueil d’urgence en Ile-de-France en attendant d’obtenir le statut de "réfugiés", ils seront hébergés dans les différentes communes de France qui ont décidé de leur ouvrir leurs portes. Parmi elles, figurent, entre autres, Rouen, Rennes, Cherbourg, Strasbourg, Metz, Lille et Bordeaux. Pour les aider dans cette démarche, un coordinateur national a été nommé par le ministre de l’Intérieur.
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La plupart des villes ont déjà préparé des logements vides pour les réfugiés. "A Alfortville, le maire met cinq appartements à disposition de famille de réfugiés", détaille France TV Info. Les communes pourront également compter sur les associations qui travaillent à recenser les particuliers souhaitant héberger un ou plusieurs réfugiés. Une réunion d’informations doit par ailleurs se tenir ce samedi au ministère de l’Intérieur pour aider ces villes à définir une organisation claire mais aussi les moyens dont elles auront besoin. "Les moyens administratifs et budgétaire nécessaires pour relever le défi humanitaire qui se présente à notre pays, et plus largement à l’Union européenne" seront dégagés, a promis Bernard Cazeneuve, sans toutefois donner de montant.
L’Eglise veut également participerFace à la crise que traverse actuellement l’Europe et au nombre de migrants que ses dirigeants se sont engagés à accueillir, l’Eglise a également décidé de contribuer à l’accueil de ces personnes en difficultés. Le pape François a en effet appelé "chaque paroisse, chaque communauté religieuse, chaque monastère, chaque sanctuaire" à accueillir au moins une famille. Une réunion est là encore prévue pour définir le financement de cet accueil, ce mardi en marge de la Conférence des évêques de France.
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Malgré la bonne volonté dont certaines communes font preuve, d’autres, au contraire, refusent d’accueillir des réfugiés. C’est le cas de Troyes, dont le maire Les Républicains, François Baroin s’estime déjà en "surcapacité à l'échelle régionale des centres d'accueil des demandeurs d'asile, qui sont aujourd'hui suroccupés depuis des mois et des mois". D’autres ont également posé des "conditions" à l’accueil de réfugiés, comme le maire de Roanne, dans la Loire, lequel ne veut accueillir que des réfugiés chrétiens pour se prémunir du risque terroriste.
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