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L'auteure présumée de huit infanticide est sortie du silence pour La Voix du Nord. Son procès débutera le 25 juin 2015.

C’est une affaire datant de 2010 qui avait fait grand bruit. Et pour cause, huit corps de bébés avaient été retrouvés dans le jardin de Dominique Cottrez et son mari. Après avoir expliqué que le sort de ces enfants était lié au caractère incestueux de leur conception, Dominque Cottrez avait dû concéder que les enfants étaient bien de son mari comme l’ont confirmé les analyses ADN.

Suite à ce fait-divers sordide, elle avait été placée en détention provisoire puis libérée en 2012 sous contrôle judiciaire. Comme le rappelle La Voix du Nord, le procès aura lieu du 25 juin au 2 juillet prochain, les recours plaidant pour une prescription des faits n’ayant rien donné.

Aujourd’hui, interrogée par le quotidien régional, Dominique Cottrez sort du silence. Cette dernière assure "avoir compris l’horreur de [ses] actes" et explique qu’après son arrestation elle sentait "soulagée". Puis, vient le moment de la justification. Comment et pourquoi a-t-elle caché tant de grossesses à sa famille pour ensuite inhumer les nourrissons dans le plus grand secret ? "Je me sentais prise dans un engrenage: je n'avais pas d'autre solution. Chaque fois, j'espérais que le bon Dieu ferait quelque chose, un miracle. Que quelqu'un me dise: Tiens, tu es enceinte. Peut-être que j'aurais parlé, que ça m'aurait fait un déclic et qu'on m'aurait soignée" explique-t-elle.

Dominique Cottrez précise par ailleurs avoir été victime d’inceste dès l’âge de 8 ans, ce qui expliquerait ses actes. "C'était comme enlever des bouts de moi, comme cacher les histoires avec mon père" raconte-t-elle évoquant également sa phobie du monde médical ainsi que des complexes d’obésité qui l’entretenaient dans cet "engrenage". En outre, elle assure que chaque infanticide représentait pour elle "une torture". La description qu’elle en fait est par ailleurs glaçante.

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Aujourd’hui, elle voit "très régulièrement" sa psychologue en attendant son procès prévu pour le mois de juin au cours duquel elle risquera la réclusion criminelle à perpétuité.