Mort d’Emile : la difficulté qui bloque les recherches

Après la découverte d'un nouveau fragment d'os, ce lundi 8 avril, les enquêteurs sont confrontés à une nouvelle difficulté dans les recherches.

Les pièces du puzzle commencent peu à peu à s'assembler. La découverte d’un crâne et de dents par une promeneuse, le 30 mars dernier, sur un chemin du Haut-Vernet, a fait basculer l’enquête. "Il est blanc, tout propre. Il n'y a que les dents du haut", précise la promeneuse à propos du crâne, à BFMTV, ce mardi 9 avril. Après des analyses ADN, les médecins légistes sont sans appel : il s’agit du corps du petit Emile Soleil, 2 ans et demi, disparu le 8 juillet dernier.

"Les enquêteurs prenaient possession des ossements immédiatement transportés à l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) afin de faire procéder à des analyses d’identification génétique qui permettaient de conclure ce 31 mars qu’il s’agissait des ossements de l’enfant Emile Soleil", a déclaré le procureur d’Aix-en-Provence le dimanche 31 mars.

Trois jours après cette découverte macabre, des vêtements du petit garçon ont été trouvés en contrebas de l'endroit où son crâne a été découvert. Un t-shirt, des chaussures et une culotte "éparpillés sur quelques dizaines de mètres" ont été retrouvés près d’un ruisseau qui descend de la montagne.

Un fragment d'os retrouvé

Ce lundi 8 avril, près de 10 jours après la découverte du crâne, un bout d’os appartement à Emile a été retrouvé “dans la même zone que les vêtements, en contrebas du crâne", a précisé Jean-Luc Blachon, confirmant une information du Parisien. “La découverte de ce fragment d’os n’apporte rien de plus, car on n'a pas d'élément nouveau”, souligne Michel Debout, médecin légiste et psychiatre.

Mort d’Emile : accident ou piste criminelle ?

Les causes de la mort du petit Emile Soleil restent encore floues. “Entre la chute de l’enfant, l’homicide involontaire et le meurtre, on ne peut toujours pas privilégier une hypothèse plus qu’une autre”, indiquait Jean-Luc Blachon, au cours de sa toute première conférence de presse sur l’affaire.

Vidéo du jour

En effet, pour le moment, seuls le crâne, des fragments d’os et des lambeaux de vêtements ont été retrouvés dans la même zone. “La seule réponse qu’on a grâce aux analyses ADN, c’est de savoir qu’il s’agit bien du corps d’Emile”, précise le médecin légiste.

Les enquêteurs face à une nouvelle difficulté

Pour tenter de retrouver les restes du corps d’Emile Soleil, d’importants moyens humains sont mis en œuvre. “Des sondes plus perfectionnées sont utilisées pour retrouver des pièces osseuses”, précise Michel Debout.

Mais l’enquête reste complexe, notamment à cause des évènements climatiques qui perturbent les recherches. “Les os assez fragiles et petits ont pu être dispersés et/ou fragmentés par les mouvements de la terre, les périodes de chaleur, de froid, ainsi que le ruissellement de l’eau”, indique le médecin légiste.

Ces éléments qui peuvent faire avancer l'enquête

Sans ces éléments, il est difficile pour les enquêteurs d’affirmer la cause de la mort du garçonnet. “Le fait qu'on ne trouve pas de trace traumatique sur le crâne, ne veut pas dire que l’enfant n’a pas subi de traumatisme sur le corps", explique Michel Debout. "Si un lambeau de vêtement du thorax est retrouvé et qu’il présente des traces de sang, on peut supposer que le thorax a été blessé. Mais pour l'instant, ce ne sont que des hypothèses".

Pour le moment, les enquêteurs sont toujours mobilisés pour tenter de retrouver les reste du corps d'Emile Soleil.