Publié par Rédaction, le 23/01/2020

5 min de lecture
Mort d’Elisa Pilarski : une femme s'approprie la cagnotte pour Curtis
La mort d'Elisa Pilarski a touché de nombreux internautes, qui se sont mobilisés pour son chien Curtis. Son compagnon affirme que l'argent de la cagnotte a été bloqué par la femme qui en était à l'origine, ce qu'elle dément fermement.
Sommaire

Le drame a touché de nombreux internautes. Deux mois après la mort d’Elisa Pilarski – tuée dans une forêt de l’Aisne le 16 novembre dernier – son compagnon Christophe continue de se battre pour retrouver son chien Curtis, actuellement placé dans une fourrière de Beauvais. Dernièrement, il en a appelé à la générosité des internautes par le biais d’une cagnotte en ligne, dont le but était de financer les frais d’un avocat spécialisé en droit animalier. Une initiative qui a rencontré un succès important sur les réseaux sociaux, puisque plus de 6 800 euros ont été récoltés en seulement quelques jours. Christophe Ellul avait alors remercié les participants pour leur générosité, précisant que "la défense de Curtis [prenait] forme" et que la cagnotte allait être clôturée. Deux semaines plus tard, c’est une mauvaise nouvelle qu’il vient d’annoncer à l’ensemble des participants.

Mort d’Elisa Pilarski : l'argent de la cagnotte bloqué ?

Dans un message posté sur Facebook mercredi 22 janvier, le compagnon d’Elisa Pilarski explique que "la cagnotte a dépassé largement nos espérances et nous pouvons assurer la défense de Curtis, ainsi que soutenir la structure spécialisée qui le prendrait en charge". Seulement, malgré les 6 800 euros récoltés, Christophe Ellul ajoute : "Nous ne pouvons toujours pas régler les avocats ni la structure qui devrait l’accueillir car (…) la personne à qui nous avons demandé de créer la cagnotte s’est permise de se l’approprier au moment où nous avons voulu débloquer l’argent".

"Malgré de nombreuses mises en garde des avocats et de différentes structures de la protection animale, nous lui avons fait confiance et nous le regrettons", ajoute le compagnon de la jeune femme. Selon lui, cette femme souhaite désormais "disposer de l’argent de cette cagnotte et parle de restituer l’argent aux donateurs ou de la verser à des associations de protection animale". Il ajoute qu’une procédure "va être engagée avec Leetchi par le biais de la famille".

Vidéo du jour

Contactée par Planet, la femme accusée par Christophe Ellul dément fermement avoir tenté de récupérer l'argent récolté. "Il y a 15 jours, une première demande de virement a été faite sur le compte de Sandrine, la sœur de Christophe. La demande a été refusée par Leetchi donc j’ai refait une demande mardi et elle a été refusée une nouvelle fois. J’ai fait un mail à Leetchi, qui m’a expliquée qu’il fallait des justificatifs avant que l’argent puisse être transféré". La jeune femme explique à Planet avoir demandé les RIB des avocats engagés pour la défense de Curtis, mais ne jamais les avoir obtenus. Selon elle, c’est à ce moment-là que Christophe Ellul a posté son message l’accusant d’avoir détourné la cagnotte pour Curtis. 

Contacté par Planet, l'avocat de Christophe Ellul, Me Eric Alligné, dément la version apportée par la jeune femme. Il affirme que ce qu'elle explique est "totalement faux". 

Mort d’Elisa Pilarski : les accusations de Christophe Ellul

Le détournement de l’argent de la cagnotte est un nouveau coup dur pour le compagnon d’Elisa Pilarski, qui est toujours dans l’attente des résultats de l’enquête. Dans son message posté sur Facebook, il affirme que la femme qu’il met en cause "s’est appropriée le deuil d’Elisa et Enzo sur les réseaux de façon très malsaine et elle est devenue très intrusive dans notre vie privée ainsi que dans celle d’Elisa, qu’elle ne connaissait pas". Il ajoute que cette dernière "a profité de ma tristesse pour me faire part de ses soit disant dons de voyance et ce, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, comme quoi Elisa était avec elle et voulait communiquer avec moi". Interrogée à ce sujet par Planet, la jeune femme dément une nouvelle fois les accusations portées à son encontre : "Je ne sais pas pourquoi il a dit ça parce que je n’ai jamais été intrusive dans sa vie, je peux le montrer avec les messages privés". 

"Suite à une demande d’informations des avocats sur elle, une enquête a été réalisée et fait part de son déséquilibre psychologique et de sa malhonnêteté, ajoute Christophe Ellul. Le brigadier de gendarmerie a précisé qu’elle n’en était pas à son coup d’essai et que de nombreuses plaintes ont été déposées à son encontre". Son message a été partagé sur la page Facebook "Soutien à Elisa Pilarski", "la seule qui est en droit de communiquer", d’après Christophe Ellul. Il a soulevé une vague d’indignations et de nombreuses personnes ayant participé à la cagnotte ont fait part de leur colère et de leur tristesse.

En attendant, le chien d’Elisa Pilarski et de son compagnon est toujours sous réquisition judiciaire dans une fourrière de Beauvais. La cagnotte avait été lancée pour lui venir en aide.

Mort d’Elisa Pilarski : que devient Curtis ?

Au moment de son décès le 16 novembre dernier, Elisa Pilarski promenait son chien Curtis, un American Staffordshire de deux ans. L’animal a été retrouvé blessé par son maître, près du corps de la jeune femme. Pris en charge par des vétérinaires, il a ensuite été placé dans une fourrière de Beauvais, où il devait faire l’objet d’une évaluation comportementale. Le 26 décembre, Christophe Ellul expliquait sur Facebook vouloir que le chien soit transféré "auprès d’une structure spécialisée dans la réadaptation de chiens traumatisés suivant des méthodes positives, afin qu’il puisse bénéficier d’un environnement serein et mieux adapté à sa situation". "Nos doutes se portent sur l’état psychologique de Curtis, ayant perdu tous ses repères, vécu un lourd traumatisme, confiné en box entouré de chiens qui aboient toute la journée", ajoutait-il dans son message. Touchés par le drame, de nombreux internautes demandent désormais au compagnon d’Elisa Pilarski d’ouvrir une nouvelle cagnotte afin qu’ils puissent venir réellement en aide à l’animal.