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"Ce crime s'inscrit dans la triste liste des homicides conjugaux", regrette Philippe Astruc, procureur de la République de Rennes. Chargé de l'enquête pour la disparition puis le meurtre de Magali Blandin, le procureur a annoncé la mise en examen de Jérôme Gaillard, l'époux de la victime, après qu'il a avoué le meurtre prémédité de la mère de ses enfants.
Meurtre qui avait pourtant été précédé d'une plainte pour violences conjugales de la victime en septembre 2020, classée sans suite par les forces de l'ordre. Cela avait obligé Magali Blandin a quitté son mari, ainsi que ses quatre enfants en fuyant le domicle familial pour s'installer dans un appartement à Montfort-sur-Meu, quelques kilomètres plus loin. Dans sa plainte, la quadragénaire avait évoqué plusieurs épisodes ponctuels de violence au cours de la vie conjugale.
Meurtre de Magali Blandin : "Il ne pouvait plus vivre avec ce secret"
Maître Jean-Guillaume Le Mintier, avocat du principal suspect, s'est confié sur les aveux de son client dans les colonnes du Figaro. "Il aura fallu 29 heures avant que Jérôme G. avoue son crime", livre l'homme de loi. "Les premières auditions portaient sur sa vie, sa personnalité, son couple, le contexte de la séparation. Dès qu'on a abordé les éléments factuels l'incriminant, il a craqué. Il ne pouvait plus vivre avec ce secret", confie l'avocat. Après un entretien avec son client, le mari de Magali Blandin aurait finalement avoué aux enquêteurs le lieu où il avait caché la dépouille de son épouse. "Les auditions ont repris le samedi matin. C'est à ce moment-là qu'il a évoqué les détails du crime, de façon très transparente. Il a qualifié son geste d'odieux, d'impardonnable, et a répété à plusieurs reprises qu'il ne méritait pas de vivre", poursuit Maître Le Mintier.
En outre, le principal suspect aurait évoqué l'élément déclencheur qui l'aurait poussé à passer à l'acte.
Meurtre de Magali Blandin : "Il s'est rendu compte qu'elle ne l'aimait plus"
Interrogé sur le mobile de son client, Maître Jean-Guillaume Le Mintier explique que Jérôme Gaillard n'aurait pas supporté que sa femme le quitte. "Il nourrissait l'espoir que Magali revienne quand elle a quitté la maison, mais en novembre dernier, il s'est rendu compte qu'elle ne l'aimait plus. Il était dépressif, abattu (...) Alors a commencé à germer l'idée qu'il fallait tuer Magali", rapporte l'avocat. Comme le souligne Philippe Astruc, ce schéma est typique d'un homicide conjugal : "Il y a cette notion de possession de l'autre, cette notion d'emprise, cette notion de 'tu ne peux pas partir'", a insisté le procureur.
Selon des propos rapportés par 20 minutes, le prévenu "ne supportait pas qu’elle le quitte". En novembre 2020, il croise son épouse devant l'ancien domicile conjugal : "Elle ne le regarde plus, il n’existe plus", précise l'avocat. Là, Jérôme Gaillard décide de passer à l'acte. En effet, les enquêteurs font état d'une première tentative de meurtre fin 2020...
Meurtre de Magali Blandin : une première tentative fin 2020
Le "meurtre sur conjoint" n'est pas le seul crime dont est suspecté Jérôme Gaillard. En effet, ce père de famille est également mis en examen pour tentative de meurtre sur conjoint en 2020. Toujours selon 20 minutes, le mari de la victime aurait effectivement avoué avoir versé 20 000 euros à plusieurs personnes en leur demandant de tuer Magali Blandin. Les parents du prévenu, également, auraient été complices du suspect dans l'élaboration de ce meurtre. Plusieurs zones d'ombre restent donc à éclaircir.