Pour préserver une ambiance sereine et festive lors des repas de Noël, il est préférable d’éviter certains sujets. Voici les 6 thématiques à bannir selon un sondage.
La France a récemment étendu son territoire maritime de 579 000 km2, ce qui représente quasiment la superficie de l’Hexagone. Une avancée qu’elle doit à ses nombreux territoires d’Outre-mer. En effet, grâce à la convention de l’ONU sur le droit de la mer, les pays côtiers peuvent désormais étendre, sous certaines conditions, leur territoire maritime au-delà des 200 milles marins (environ 370 km) de leur zone économique exclusive (ZEE, ou l'espace maririme dans lequel un Etat exerce des droits souverains). Et avec 11 millions de km2 de ZZE, la France se hisse à la deuxième place des puissances maritimes mondiales, juste derrière les Etats-Unis. Une position stratégique puisque les fonds marins regorgent de ressources.
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"Aujourd’hui, l’enjeu principal est l’extraction de pétrole et de gaz, dont on estime qu'environ 30% de la production mondiale se trouve en mer. Demain, le défi sera de créer de l’énergie renouvelable, notamment grâce aux vents marins. Enfin, après-demain, il s’agira de développer de nouvelles technologies afin d’atteindre les zones profondes où sont enfouis de nombreux minerais", résume à Planet.fr Antoine Rabain, spécialiste en économie maritime au sein du cabinet de conseil Indicta.
Problème, cette exploitation des ressources a un coût particulièrement élevé. "Mettre le pied dans l’eau revient plus cher que de rester sur terre, admet Antoine Rabain. Le coût de l’investissement est élevé. Mais étalé sur la durée de vie d’une exploitation (30 à 40 ans pour le pétrole), le coût de revient est alors très intéressant." Il va néanmoins falloir être patient. D’après l’Institut Français de la Mer, sur un total de 1 500 milliards d’euros en 2010, les secteurs traditionnels (pêche, construction navale, …) en assuraient 1 310 contre seulement 190 pour ces nouvelles activités.
"La mer est le meilleur point d'appui dont nous disposons pour sortir des crises en cours"
Mais le véritable enjeu de l’exploitation marine est géopolitique. Il s’agit d’une occasion inespérée pour la France de devenir indépendante énergétiquement. "C’est le même schéma que pour le pétrole offshore. Celui-ci nous permet d’acquérir une moindre dépendance envers les pays producteurs, explique le spécialiste en économie maritime. La sécurité des approvisionnements, le développement de nouvelles énergies et la pérennisation d’emplois sont en jeu."
Pourtant, ces questions semblent aujourd’hui absentes du débat politique. Pour preuve, la création d’énergie renouvelable via les océans ne figure pas à l’agenda de la conférence sur le climat COP21 qui doit se tenir du 30 novembre au 10 décembre prochains à Paris. Un manque d’intérêt que dénonçaient en juin dernier Jean-Luc Mélenchon et Younous Omarjee, député européen de l’Union pour les Outre-mer. Dans une tribune, ces derniers affirmaient alors que "la mer est le meilleur point d'appui dont nous disposons pour sortir des crises en cours", soulignant qu’on "ne réduira pas massivement les émissions de gaz à effet de serre sans l'apport des énergies marines renouvelable".
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